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Les souris réussissent le test du miroir. Cela signifie-t-il qu’ils sont conscients d’eux-mêmes ?

Par Nicolas Guillot | Publié le 05.12.2023 à 23h14 | Modifié le 05.12.2023 à 23h14 | 0 commentaire
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Les chercheurs ont fait des progrès significatifs dans la compréhension de l’auto-reconnaissance chez les animaux, en particulier chez la souris, grâce au test du miroir. Cette recherche ouvre de nouvelles voies dans les études neurocomportementales tout en fournissant également un aperçu des mécanismes neuronaux derrière la reconnaissance de soi.

Les souris et le test du miroir

Les chercheurs ont effectué un test de miroir pour déterminer si les souris pouvaient reconnaître des changements dans leur apparence, en particulier une cuillerée d’encre sur leur front. Pour évaluer le rôle du stimulus tactile, ils ont appliqué de l’encre noire et blanche sur les souris à fourrure noire.

Alors que le test du miroir vise traditionnellement à évaluer la conscience d’une espèce à l’autre, les chercheurs précisent que leurs résultats démontrent uniquement la capacité des souris à percevoir les changements dans leur apparence, sans nécessairement indiquer une conscience de soi.

Les résultats ont montré que les souris remarquaient effectivement des changements dans leur apparence, mais certaines conditions étaient nécessaires. Les souris habituées aux miroirs consacraient plus de temps à se toiletter la tête devant le miroir si elles présentaient de grosses marques d’encre blanche (0,6 cm2 ou 2 cm2) dessus.

À l’inverse, ils n’ont pas augmenté le toilettage de leur tête pour les petites marques (0,2 cm2) ou l’encre noire, correspondant à la couleur de leur fourrure. De plus, les souris non exposées auparavant à des miroirs n’ont pas montré de comportement de toilettage accru lors de ces tests, quelle que soit la couleur ou la taille de l’encre.

Mécanismes neuronaux de reconnaissance de soi

L’équipe a identifié un sous-ensemble de neurones dans l’hippocampe responsables du développement et du stockage de cette image visuelle de soi. L’auteur principal Takashi Kitamura du Southwestern Medical Center de l’Université du Texas a souligné la nouveauté de cette découverte, car le codage de l’auto-information dans le cerveau a été largement inexploré.

« Pour former une mémoire épisodique, par exemple, d’événements de notre vie quotidienne, le cerveau forme et stocke des informations sur où, quoi, quand et qui, et l’élément le plus important est l’auto-information ou le statut », explique Kitamura. « Les chercheurs examinent généralement la manière dont le cerveau code ou reconnaît les autres, mais l’aspect auto-information n’est pas clair. »

Une enquête plus approfondie grâce à la cartographie de l’expression génique a révélé que lorsque ces neurones hippocampiques étaient désactivés, les souris cessaient de présenter le comportement de toilettage en réponse à leur image miroir. Ces neurones ont également répondu lorsque les souris ont observé d’autres souris de la même souche, indiquant un lien entre l’auto-reconnaissance et la familiarité sociale.

Souris et reconnaissance de soi

L’étude a également souligné l’importance de l’expérience sociale dans le développement des capacités de reconnaissance de soi. Les souris socialement isolées ou élevées avec des souris de couleur de fourrure différente n’ont pas montré de comportement de toilettage accru en réponse au test du miroir. Cette découverte concorde avec des recherches antérieures sur les chimpanzés, suggérant un aspect universel de l’expérience sociale dans la reconnaissance de soi entre les espèces.

L’équipe de recherche, dont le premier auteur, Jun Yokose, prévoit d’approfondir le rôle des stimuli visuels et tactiles dans la reconnaissance de soi. Ils visent à déterminer si les souris peuvent reconnaître les changements dans leur réflexion sans stimulus tactile, en utilisant potentiellement une technologie similaire aux filtres des réseaux sociaux.

« Les souris ont eu besoin d’indices sensoriels externes importants pour réussir le test du miroir : nous devons mettre beaucoup d’encre sur leur tête, puis le stimulus tactile provenant de l’encre permet d’une manière ou d’une autre à l’animal de détecter l’encre sur sa tête via un reflet miroir. « , dit Yokose. « Les chimpanzés et les humains n’ont pas besoin de ce stimulus sensoriel supplémentaire. »

Implications des souris et des miroirs

Le modèle de souris établi dans cette étude offre une opportunité unique de manipuler et de surveiller l’activité neuronale. Cela permettra une enquête plus approfondie sur les mécanismes des circuits neuronaux à l’origine d’un comportement de type auto-reconnaissance chez la souris.

« Maintenant que nous disposons de ce modèle de souris, nous pouvons manipuler ou surveiller l’activité neuronale pour étudier de manière approfondie les mécanismes des circuits neuronaux derrière la façon dont un comportement de type auto-reconnaissance est induit chez la souris », explique Yokose.

En résumé, cette recherche représente une étape importante dans la compréhension des bases neuronales de la reconnaissance de soi. Non seulement il met en lumière les capacités cognitives des souris, mais il constitue également un modèle précieux pour explorer les processus neuronaux complexes chez les mammifères supérieurs, y compris les humains. À mesure que l’étude progresse, elle pourrait percer de nombreux mystères du cerveau liés à la conscience de soi et à la conscience.

En savoir plus sur l’intelligence de la souris

Comme indiqué ci-dessus, les souris font preuve d’un niveau d’intelligence remarquable, surprenant souvent les chercheurs par leurs capacités cognitives. Ces petits rongeurs possèdent une grande capacité d’apprentissage et d’adaptation à de nouveaux environnements, ce qui les rend inestimables pour la recherche scientifique.

Compétences d’apprentissage et de résolution de problèmes

Les souris excellent dans les tâches d’apprentissage, notamment celles impliquant des labyrinthes et la navigation spatiale. Ils mémorisent rapidement les itinéraires et peuvent trouver des chemins efficaces pour atteindre la nourriture ou éviter les menaces perçues. Cette compétence indique non seulement la force de la mémoire, mais également la conscience spatiale et les capacités de résolution de problèmes.

Intelligence sociale

Les souris présentent des comportements sociaux complexes. Ils communiquent par des sons aigus, dont certains sont inaudibles pour les humains, et utilisent des marquages ​​olfactifs pour transmettre des informations.

Les souris reconnaissent et créent des liens avec leurs proches, montrant des préférences pour les interactions sociales avec des souris familières plutôt qu’avec des étrangers. Cette intelligence sociale est essentielle à leur survie dans la nature, car elle contribue à la formation de hiérarchies sociales et de réseaux coopératifs.

Adaptabilité

Les souris sont des créatures très adaptables. Ils prospèrent dans un large éventail d’environnements, des zones urbaines aux champs ruraux. Cette adaptabilité s’étend à leur apprentissage ; ils peuvent ajuster leurs stratégies en fonction des changements de leur environnement, démontrant ainsi la flexibilité de leurs processus cognitifs.

Utilisation dans la recherche

Les scientifiques utilisent fréquemment des souris dans leurs recherches en raison de leur intelligence et de leurs similitudes physiologiques avec les humains. Les souris sont capables d’effectuer des tâches complexes, ce qui les rend adaptées aux études en génétique, en neurosciences et en psychologie. Leur capacité à apprendre et à s’adapter en fait des sujets idéaux pour des expériences impliquant la mémoire, l’apprentissage et le comportement.

Intelligence émotionnelle

Les souris ne réagissent pas seulement mécaniquement aux stimuli ; ils présentent des signes d’intelligence émotionnelle. Ils réagissent à la peur, au plaisir et au stress et peuvent même sympathiser avec d’autres souris. Des études ont montré que les souris sont affectées par l’état émotionnel de leurs pairs, ce qui indique un niveau de conscience émotionnelle.

Comprendre la maladie et le fonctionnement cérébral

Les capacités cognitives des souris les rendent particulièrement utiles dans l’étude des maladies humaines, notamment celles affectant le cerveau. En observant comment les souris apprennent, se souviennent et interagissent, les chercheurs acquièrent des connaissances sur le fonctionnement du cerveau humain, notamment sur le développement de maladies neurologiques.

En résumé, les souris sont des créatures intelligentes dotées de capacités d’apprentissage, de structures sociales et de capacités émotionnelles sophistiquées. Leur intelligence, couplée à leur ressemblance physiologique avec les humains, les rend inestimables dans la recherche scientifique, notamment pour comprendre le cerveau et le comportement humains. En réussissant le test du miroir, les souris pourraient même se révéler être des êtres conscients d’elles-mêmes.

L’étude complète a été publiée dans la revue Neurone.

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