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D’énormes progrès réalisés dans la course à la résurrection des espèces disparues

Par Nicolas Guillot | Publié le 20.09.2023 à 0h09 | Modifié le 20.09.2023 à 0h09 | 0 commentaire
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Dans une nouvelle étude révolutionnaire, des scientifiques ont séquencé l’ARN d’un spécimen de tigre de Tasmanie vieux de plus d’un siècle, rapprochant ainsi de la réalité l’objectif de ressusciter des espèces disparues.

Le spécimen, conservé à température ambiante au Musée suédois d’histoire naturelle, a permis aux chercheurs de reconstituer les transcriptomes de la peau et des muscles squelettiques de cette espèce disparue, marquant une première dans la communauté scientifique.

Le tigre de Tasmanie : retour en arrière

Le tigre de Tasmanie, ou thylacine, est un symbole de l’extinction provoquée par l’homme. Ce marsupial carnivore, qui régnait autrefois comme prédateur suprême en Australie et sur l’île de Tasmanie, a fait face à sa chute après la colonisation européenne.

Considérée comme une nuisance agricole, le gouvernement a fixé des primes sur ces créatures à la fin du 19e siècle. Cela a entraîné leur déclin rapide. Le dernier thylacine enregistré est mort en captivité en 1936, mais son souvenir hante toujours la communauté conservationniste.

Aujourd’hui, des efforts renouvelés sont déployés pour ramener le tigre de Tasmanie. Son habitat naturel en Tasmanie reste en grande partie intact, ce qui suggère que sa réintroduction pourrait restaurer les équilibres écosystémiques passés perturbés par son absence. Mais faire revivre le thylacine nécessite plus que son ADN ; les scientifiques doivent comprendre son expression génétique et ses mécanismes de régulation, et c’est là qu’intervient la recherche sur le transcriptome (ARN).

Réalisation monumentale

Emilio Mármol, l’auteur principal de l’étude, souligne les défis de la désextinction, déclarant : « Ressusciter le tigre de Tasmanie ou le mammouth laineux nécessite une connaissance approfondie à la fois du génome et de la régulation du transcriptome. » Ce sentiment souligne l’importance de leurs recherches, publiées dans la revue Genome Research, car ils ont fourni le premier aperçu détaillé de l’ARN du tigre de Tasmanie.

La capacité de l’équipe à séquencer le transcriptome à partir d’échantillons de tissus vieux de 130 ans et à identifier les expressions génétiques spécifiques aux tissus, semblables à celles des marsupiaux et des mammifères existants, est une réussite monumentale. De plus, la qualité des transcriptomes récupérés a permis l’annotation de gènes d’ARN ribosomal et de microARN jusqu’alors inconnus, conformément aux recommandations de MirGeneDB.

Marc R. Friedländer, professeur agrégé à l’Université de Stockholm, a commenté le caractère révolutionnaire de l’étude. Il a déclaré qu’il offre un premier aperçu des « gènes régulateurs spécifiques de la thylacine, tels que les microARN, qui ont disparu il y a plus d’un siècle ».

Implications pour l’avenir

Cette recherche n’est pas seulement prometteuse pour le tigre de Tasmanie. Cela souligne le vaste potentiel que recèlent les spécimens des musées du monde entier. Ces trésors pourraient détenir les clés de la compréhension, et probablement de la résurrection, d’espèces disparues et même d’anciens virus à ARN.

Love Dalén, professeur de génomique évolutive à l’Université de Stockholm, prévoit un avenir dans lequel les scientifiques pourraient potentiellement récupérer l’ARN d’anciens virus à ARN comme le SRAS-CoV2, ou même de leurs ancêtres évolutifs, à partir de spécimens préservés comme les peaux de chauves-souris.

À mesure que nous progressons, l’interaction de la génomique et de la transcriptomique pourrait ouvrir la voie à un âge d’or de la paléogénétique, allant bien au-delà du simple ADN. Les auteurs de cette étude se situent à l’avant-garde de ce meilleur des mondes, anticipant les développements holistiques de la recherche qui les attendent.

En savoir plus sur la désextinction

La désextinction, une frontière fascinante de la biologie moderne, vise à ressusciter des espèces disparues à l’aide de techniques scientifiques avancées. Mais comment fonctionne ce processus et quelles sont ses implications ?

La science derrière la désextinction

L’ADN est au cœur de la désextinction. Les scientifiques extraient et séquencent l’ADN de spécimens préservés d’espèces disparues, souvent à partir d’échantillons de musée ou de restes congelés. Une fois qu’ils ont obtenu un schéma génétique clair, ils entreprennent le processus de clonage.

Le clonage consiste à implanter l’ADN d’une espèce disparue dans l’œuf d’une espèce vivante étroitement apparentée. L’espèce vivante agit alors comme un substitut, portant l’embryon à terme et donnant naissance. En cas de succès, le résultat est un animal vivant et respirant d’une espèce auparavant éteinte.

Histoires de réussite et défis

Le bouquetin des Pyrénées, éteint depuis 2000, a brièvement touché le monde des vivants en 2003 lorsque des scientifiques ont réussi à cloner un veau. Malheureusement, le veau n’a vécu que quelques minutes à cause de malformations pulmonaires, mais l’expérience a prouvé le potentiel de désextinction.

Toutefois, les défis ne manquent pas. Le clonage reste une science imparfaite, conduisant souvent à des malformations congénitales. De plus, même si les scientifiques parvenaient à la désextinction, les espèces renaissantes pourraient ne pas présenter les mêmes comportements ni remplir les mêmes rôles écologiques que leurs prédécesseurs.

Considérations éthiques et écologiques

La désextinction soulève d’importantes questions éthiques. Est-il juste de ramener une espèce que la nature, ou l’intervention humaine, a éradiquée ? Et si nous le faisons, où vivront ces animaux ? De nombreuses espèces disparues ont perdu leur habitat depuis longtemps et leur réintroduction pourrait perturber les écosystèmes actuels.

En outre, certains soutiennent que les fonds et l’énergie consacrés à la désextinction pourraient mieux servir les efforts visant à empêcher l’extinction des espèces actuellement menacées.

Malgré ses défis et ses controverses, la désextinction captive la communauté scientifique et le public. À mesure que les techniques de laboratoire s’améliorent, comme l’extraction d’ARN disparus évoquée dans cet article, et que les débats éthiques se poursuivent, nous pourrions encore voir des espèces disparues parcourir à nouveau la Terre.

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