Espèces menacées
Espèces-menacées.fr
Le portail sur les espèces menacées et les animaux en voie de disparition
Navigation
  • Accueil
  • Animaux
    • Les mammifères
    • Les oiseaux
    • Les reptiles
    • Les poissons
    • Les insectes
    • Les mollusques
    • Les amphibiens
  • Actualités
    • Animaux sauvages
    • Environnement
    • Débats de société
    • 5 infos du mois
  • Monde
    • Afrique
    • Amérique du Nord
    • Amérique du sud
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Associations et ONG
  • Le saviez-vous ?
    • Animaux
    • Environnement

Le poisson Bowfin prouve que l’évolution peut être flexible

Par Nicolas Guillot | Publié le 05.11.2023 à 7h54 | Modifié le 05.11.2023 à 7h54 | 0 commentaire
logo
Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez
0 Partages

Une équipe internationale de scientifiques de la Michigan State University a récemment séquencé le génome du poisson bowfin (Amia Calva). L’étude apporte davantage de lumière sur une espèce qui a longtemps été considérée comme une énigme évolutive car elle incarne une combinaison unique de caractéristiques ancestrales et modernes des poissons.

Le nageoire papillon est un poisson endémique de l’est de l’Amérique du Nord et le seul survivant contemporain d’une vaste lignée de nombreuses espèces connues uniquement à partir de fossiles. Ce poisson occupe une position particulière dans sa lignée évolutive, se situant entre les téléostéens, un groupe de poissons apparus récemment, et des branches plus anciennes comprenant les esturgeons, les spatules et les bichirs.

Le bowfin combine des caractéristiques ancestrales, telles qu’un squelette de nageoire robuste et une respiration semblable à celle d’un poumon, avec des caractéristiques dérivées, notamment une queue réduite et des écailles simplifiées.

Le séquençage du génome du nageoire papillon est une étape importante pour comprendre non seulement l’origine évolutive des téléostéens, mais également la transition des nageoires aux membres dans l’évolution des organismes vertébrés.

La recherche s’est concentrée sur la nageoire pectorale du nageoire papillon car elle conserve le métaptérigion, une partie du squelette de la nageoire qui est homologue aux os des membres des tétrapodes. Le séquençage génétique effectué au Bauer Core Facility de l’Université Harvard a montré que certains des gènes les plus critiques pour la croissance des appendices, tels que le gène du facteur de croissance des fibroblastes 8 (Fgf8), étaient totalement absents des nageoires pectorales des nageoires arc-en-ciel.

« Toutes les autres nageoires et membres que nous connaissons expriment Fgf8 au cours du développement », a déclaré le co-auteur de l’étude, M. Brent Hawkins, chercheur postdoctoral à l’Université Harvard. « Découvrir que les nageoires du bowfin n’expriment pas Fgf8, c’est comme trouver une voiture qui roule sans pédale d’accélérateur. Le fait que le bowfin ait accompli ce recâblage indique une flexibilité inattendue dans le programme de développement des ailerons.

Alors que certains gènes comme Fgf8 étaient mystérieusement absents de la nageoire pectorale du nageoire papillon, d’autres gènes – comme HoxD14 (qui est exprimé chez des espèces ancestrales telles que le paddlefish) – ont été activés de manière inattendue, bien qu’incapables de coder des protéines fonctionnelles.

« Le fait que le gène HoxD14 ne puisse plus fabriquer une protéine, mais qu’il soit toujours transcrit en ARNm à des niveaux aussi élevés, suggère qu’il pourrait y avoir une autre fonction que nous ne comprenons pas encore », a expliqué Hawkins.

Les résultats indiquent que les programmes génétiques ne sont pas aussi invariables qu’on le pensait auparavant. « En étudiant davantage d’espèces, nous apprenons quelles règles sont strictes et rapides et lesquelles l’évolution peut bricoler. Notre étude montre l’importance d’échantillonner une bande plus large de diversité naturelle. Nous pourrions simplement trouver d’importantes exceptions aux règles établies », a conclu Hawkins.

Cette recherche est publiée dans la revue Génétique naturelle.

—

Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur

Dans la même rubrique

  • La grande plaque de déchets du PacifiqueLa grande plaque de déchets du Pacifique
  • Détruire le BLM de l’intérieurDétruire le BLM de l’intérieur
  • 5 animaux hardcore qui vivent dans le désert5 animaux hardcore qui vivent dans le désert
  • Qu'est-ce que l'écocide : connaissez ce concept et 5 exemples réels de catastrophes environnementalesQu'est-ce que l'écocide : connaissez ce concept et 5 exemples réels de catastrophes environnementales
Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez
0 Partages

0 réponse à “Le poisson Bowfin prouve que l’évolution peut être flexible”

Laisser une réponse Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont suivis d'un *


*
*

Newsletter

Qui sommes-nous ?

Ce site internet a été créé bénévolement afin de centraliser et de rendre accessible de l’information sur les espèces en voie de disparition. La finalité de notre action n’est pas seulement de créer une base de données. Nous souhaitons faire de ce site un média qui apportera de l’information, de façon régulière et actualisée, tirée à la source auprès des acteurs qui se battent au quotidien pour la sauvegarde de la biodiversité.

Dossiers

Les salamandres de France
Les différentes espèces de salamandres présentes en France
Les réserves de biosphère en France
Les réserves de biosphère en France
Les crocodiles les plus menacés au monde
Crocodiles les plus menacés au monde
Les petits mammifères de France
Petits mammifères de France

Voir tous les dossiers

Formez-vous pour travailler avec les animaux

Informations IFSA

Le saviez-vous ?

Triton ou salamandre, quelles différences ?
Triton ou salamandre, différences
Les araignées ne sont pas des insectes
Différences entre araignées et insectes
Non, toucher un oiseau tombé du nid ne le condamne pas à coup sûr
Oiseau tombé du nid, que faire ?

Voir tous les articles

Lexique - Newsletters - Mentions légales - Contact