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Une étude révèle les secrets de la succession des pâturages dans le Serengeti

Par Nicolas Guillot | Publié le 16.02.2024 à 1h58 | Modifié le 16.02.2024 à 1h58 | 0 commentaire
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La Grande Migration est un phénomène remarquable qui a lieu chaque année dans le parc national du Serengeti et concerne plus de deux millions d’animaux.

Les zèbres, les gnous et les gazelles suivent les mêmes routes migratoires, les unes après les autres, en fonction de leur taille. Cette « succession de pâturages » a longtemps intrigué les scientifiques, d’autant plus que les animaux partagent des ressources alimentaires limitées.

Succession de pâturage

Une étude récente dirigée par Michael Anderson de l’Université Wake Forest a mis en lumière la dynamique complexe qui régit cette succession de pâturages, révélant une interaction complexe de compétition et de facilitation au travail.

Au cours de ce voyage migratoire, des animaux de tailles corporelles différentes se succèdent dans un ordre précis en raison des différences dans leurs habitudes de pâturage et de l’impact sur la végétation.

Mouvement séquentiel

Le zèbre du Serengeti, pesant environ 230 kilogrammes, mène la migration, suivi du gnou avec environ 180 kilogrammes et enfin de la gazelle, beaucoup plus petite, pesant environ 20 kilogrammes.

Ce mouvement séquentiel a intrigué les chercheurs, les conduisant à se poser la question suivante : pourquoi ces espèces, en compétition pour des ressources alimentaires limitées, migrent-elles de manière si harmonisée ?

Objet de l’étude

« Le démêlage des mécanismes potentiels qui déterminent les schémas de déplacement, les heures d’arrivée et les comportements de recherche de nourriture des trois espèces migratrices a été entravé par le manque de données détaillées à long terme à l’échelle appropriée », ont déclaré les chercheurs.

Pour enquêter, l’équipe a utilisé une variété d’outils de recherche modernes, notamment une enquête par piège photographique sur 8 ans, le suivi des animaux par collier GPS et le métabarcoding de l’ADN fécal.

Cette approche innovante a permis à l’équipe d’analyser le moment, l’arrivée et les interactions entre les zèbres, les gnous et les gazelles avec des détails sans précédent. Les résultats offrent une nouvelle perspective sur les moteurs des schémas migratoires de ces herbivores.

De nouvelles informations critiques

La recherche met en évidence un équilibre délicat entre les interactions compétitives et facilitatrices entre les espèces. Il semble que les zèbres soient poussés en avant dans leur migration par la compétition pour les ressources alimentaires avec les gnous. En tant que brouteurs dominants, les gnous jouent un rôle central dans cet écosystème, façonnant l’environnement d’une manière qui à la fois défie et profite à leurs compagnons migrants.

En broutant, les gnous réduisent la biomasse herbacée, ce qui stimule la croissance d’une nouvelle végétation. Cette nouvelle croissance convient alors parfaitement aux gazelles traînantes, qui se spécialisent dans la capitalisation de telles opportunités.

Dynamique push-pull

Cette dynamique de « pousser et tirer », comme le décrivent les chercheurs, souligne la complexité des interactions écologiques et le rôle de facilitation dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes. Il est intéressant de noter que l’étude n’a trouvé aucune preuve que la prédation influence l’ordre de succession des pâturages, un facteur qui a été pris en compte dans les théories précédentes.

Facteurs externes

En outre, l’équipe a observé que des facteurs externes tels que les incendies de forêt et les précipitations ont un impact significatif sur les schémas de succession des pâturages.

Il a été constaté que des incendies de forêt intenses et des périodes de pluie renforcent les schémas observés, ce qui suggère que les conditions environnementales jouent un rôle crucial dans le façonnement des comportements migratoires de ces espèces.

Implications plus larges

« Nos résultats mettent en évidence un équilibre entre les forces facilitatrices et compétitives », ont déclaré les chercheurs, soulignant la relation nuancée entre les espèces et leur environnement.

L’étude approfondit non seulement notre compréhension des schémas de migration et de pâturage dans le Serengeti, mais illustre également l’importance des données détaillées à long terme pour démêler les mécanismes complexes qui régissent les écosystèmes naturels.

« Plusieurs éléments de preuve pointent vers une dynamique de « pousser et tirer » dans laquelle le gnou, le brouteur dominant, pousse le zèbre vers l’avant en réduisant la biomasse d’herbe tout en tirant la gazelle grâce à la facilitation », ont écrit les auteurs de l’étude.

« Notre étude aide à concilier des décennies de résultats contradictoires en démontrant que la compétition et la facilitation opèrent simultanément pendant la migration des animaux, avec des ampleurs d’effet qui dépendent de la disponibilité des ressources. »

La recherche est publiée dans la revue Science.

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