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Voir le monde à travers les yeux d’un chien

Par Nicolas Guillot | Publié le 19.11.2023 à 20h46 | Modifié le 19.11.2023 à 20h46 | 0 commentaire
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Des chercheurs du département d’éthologie de l’université Eötvös Loránd ont réalisé une avancée significative dans la compréhension de la manière dont les chiens perçoivent et traitent l’information. Leur étude récente se penche sur le phénomène de biais spatial, en comparant les réactions des chiens à celles des tout-petits en réponse aux gestes.

Phénomène de biais spatial

Le biais spatial fait référence à l’interprétation d’informations en fonction de l’emplacement, de l’espace ou de la distance, en négligeant souvent les caractéristiques de l’objet.

Ivaylo Iotchev, le premier auteur de l’étude, développe ce concept. Il a déclaré : « Cela se manifeste, par exemple, dans la façon dont les chiens et les enfants réagissent aux gestes lorsque nous leur montrons la position d’un objet. Très tôt, les enfants interprètent le geste comme un pointage vers l’objet, tandis que les chiens prennent le pointage comme un signal directionnel.

Lotchev poursuit : « En d’autres termes, quelle que soit l’intention de la personne qui donne le signal, la signification pour les enfants et les chiens est différente. Ce phénomène avait déjà été observé chez le chien à l’aide de divers tests comportementaux, allant du simple apprentissage associatif à l’imitation, mais il n’avait jamais été étudié en soi.

Cette différence d’interprétation entre chiens et enfants est au cœur des recherches.

Comment l’étude a été menée

Dans leur enquête sur les biais spatiaux, les chercheurs ont mené deux expériences comportementales distinctes avec un groupe de 82 chiens.

La première expérience exigeait que les chiens réagissent et déterminent, sur un maximum de 50 tentatives, si une friandise était systématiquement placée sur une assiette à leur droite ou à leur gauche, se concentrant ainsi sur l’apprentissage de la localisation. La deuxième expérience impliquait deux assiettes distinctes : l’une blanche et ronde, l’autre noire et carrée, toutes deux placées au centre.

Chaque chien était systématiquement nourri avec un seul type d’assiette, mais rencontrait les deux types dans un ordre semi-aléatoire, leur apprenant à reconnaître les caractéristiques des assiettes. La vitesse à laquelle un chien réagissait, s’identifiait et courait vers la bonne assiette était utilisée comme mesure de l’apprentissage.

Chiens et biais spatial

Les résultats ont montré une nette préférence chez les chiens pour le biais spatial, choisissant les informations plutôt que les caractéristiques des objets. Les chiens réagissaient et apprenaient plus rapidement lorsque la tâche impliquait des indices spatiaux (gauche ou droite) plutôt que de discerner entre les deux types de plaques. Ce « biais spatial » a été mesuré par la différence de vitesse dans l’apprentissage des caractéristiques du lieu par rapport aux caractéristiques de l’objet.

La recherche a également examiné si le biais spatial est un phénomène sensoriel ou cognitif. Zsófia Bognár, co-auteur, explique : « Les capacités visuelles des races de chiens diffèrent les unes des autres, ce qui résulte indirectement de la forme de leur tête. Les chiens à tête plus courte – scientifiquement connus sous le nom de brachycéphales – développent une vision semblable à celle des humains.

Bognár poursuit : « La structure de leur rétine implique une vision plus nette et plus ciblée que celle de leurs homologues à tête plus longue. Cela nous a permis d’utiliser une mesure de la forme de la tête (appelée « indice céphalique ») comme mesure approximative de la qualité de la vision chez le chien. Elle est calculée en divisant la largeur du crâne par la longueur du crâne. Plus la tête est courte, plus le chiffre est élevé.

De plus, les chiens ont subi des tests cognitifs pour évaluer la mémoire, l’attention et la persévérance.

Conclusions et études futures

L’étude conclut que le biais spatial chez les chiens n’est pas seulement sensoriel mais aussi cognitif. Eniko Kubinyi est à la tête du groupe de recherche sur les animaux de compagnie Momentum MTA-‘Lendület’. Il ajoute : « Nous avons constaté que les chiens ayant de meilleures performances cognitives associaient les informations aux objets aussi facilement qu’aux lieux. »

La recherche suggère que les chiens « plus intelligents », ceux ayant une meilleure acuité visuelle et de meilleures capacités cognitives, présentent un biais spatial plus faible et peuvent surmonter les défis d’apprentissage avec plus de résilience.

Cette recherche révélatrice ouvre de nouvelles voies pour comprendre la cognition et la perception canines. Il fournit des informations précieuses sur les différences et les similitudes entre le traitement de l’information humaine et canine. Les résultats ont des implications sur le dressage des chiens, leur bien-être et notre compréhension plus large de l’intelligence animale.

En savoir plus sur le biais spatial

Comme mentionné ci-dessus, le biais spatial est un phénomène cognitif dans lequel les individus interprètent les informations principalement en relation avec l’espace, l’emplacement ou la distance, souvent au détriment d’autres détails pertinents. Ce concept est crucial pour comprendre comment différentes espèces, y compris les humains, traitent et réagissent aux signaux environnementaux.

Rôle du biais spatial

Le biais spatial joue un rôle important dans l’apprentissage et la perception. Cela influence la façon dont les individus naviguent dans leur environnement, se souviennent des emplacements et interagissent avec les objets qui les entourent. Ce biais ne consiste pas seulement à préférer les informations spatiales ; il s’agit de la façon dont le cerveau priorise et traite ces signaux par rapport à d’autres types d’informations.

Biais spatial chez différentes espèces

La recherche montre que le biais spatial varie selon les espèces. Par exemple, les chiens présentent souvent un fort biais spatial, réagissant davantage aux indices de localisation qu’aux caractéristiques spécifiques d’un objet. En revanche, les humains, surtout lorsqu’ils se développent dès l’enfance, ont tendance à se concentrer davantage sur les attributs de l’objet plutôt que sur son emplacement.

Implications du biais spatial

Comprendre le biais spatial a des implications significatives. Chez les animaux, cela affecte les stratégies de formation et de modification du comportement. Pour les humains, cela influence la façon dont nous concevons les environnements d’apprentissage et aide à comprendre les troubles du développement et cognitifs où le traitement spatial pourrait être affecté.

En résumé, la poursuite des recherches sur les biais spatiaux peut améliorer notre compréhension du traitement cognitif chez les humains et les animaux. Il détient la clé pour débloquer des techniques d’apprentissage plus efficaces, améliorer les pratiques de dressage des animaux et potentiellement contribuer au traitement de certains troubles cognitifs.

L’étude complète a été publiée dans la revue Éthologie.

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