Les médias déforment notre perception du monde. Parfois, la déformation causée par une certaine histoire peut souligner un point et mettre en lumière une vérité rarement vue. D’autres fois, les médias peuvent sérieusement déformer la vérité, créant une peur irrationnelle, de la méfiance ou de la haine. La façon dont les médias façonnent notre vision du monde peut être perceptible dans la représentation des rôles de genre masculins et féminins, de la race et de l’ethnicité. Il est difficile de regarder un film d’horreur cannibale comme Green Inferno de 2013 sans voir à quel point certaines représentations sont injustes. Le film diabolise un peuple d’une tribu d’Amérique du Sud au point de les déshumaniser. Mais en plus d’affecter notre vision des autres personnes, les médias jouent également un rôle important dans notre perception du monde naturel.
Le problème du rôle des médias dans la vision de la faune et de l’environnement est aussi vieux que l’art de conter des histoires. Il est facile d’ignorer les messages sous-jacents des contes comme Boucles d’or et les Trois Ours ou Le Petit Chaperon Rouge tout simplement parce que nous ne croisons pas souvent des ours ou des loups dans notre vie quotidienne. Après réflexion, de nombreux contes de fées ont une vision sombre des paysages naturels et des créatures sauvages. Hansel et Gretel en sont un autre exemple, la forêt étant un lieu effrayant et dangereux où vivent des sorcières cannibales.
Je pense que dans l’ensemble, nous sommes devenus plus attentifs aux nouvelles histoires racontées aux enfants, mais la représentation des animaux et des «lieux sauvages» comme le mal persiste au cinéma. Le grand classique des films d’horreur animaliers est le film de Steven Spielberg de 1975, Les Dents de la Mer. La tragédie des Dents de la Mer est complexe; c’est un film d’horreur psychologique minimaliste qui semble avoir juste assez de réalisme pour le rendre crédible.
Il n’est pas répréhensible que Les Dents de la Mer montre des attaques de requins, mais étant donné le nombre de personnes dans l’océan chaque année, 88 attaques est un chiffre incroyablement faible. Les Dents de la Mer insinue que les requins sont plus effrayants, plus dangereux qu’ils ne le sont en réalité, les transformant en caricatures monstrueuses d’eux-mêmes. National Geographic souligne qu’annuellement, 100 millions de requins sont tués par les humains, et de telles statistiques posent la question de qui est monstrueux.
Je pourrais continuer à détailler la demonisation des animaux dans les films populaires, mais l’essentiel est de se demander comment la représentation fictive des animaux influence la pensée humaine et plus important, l’action envers les non-humains. Il est presque impossible de regarder la nature sans l’influence des médias, car nous sommes des animaux basés sur le langage et cela influence nos pensées et nos actions au plus profond de nous. Il est possible de filtrer les médias que vous consommez et de les tempérer avec une expérience de première main. Si vous voulez comprendre le monde, posez la télécommande et sortez dehors.
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