Quelle est la longévité d’un chat domestique ?

Avec leurs ronronnements apaisants et leurs câlins affectueux, les chats ont su conquérir nos foyers et nos cœurs, pour devenir des membres de la famille à part entière. Mais combien de temps pouvons-nous espérer profiter de leur compagnie ? La longévité d’un chat domestique dépend de divers facteurs, tels que la race, le sexe, le mode de vie ou l’alimentation. Dans cet article, nous explorerons ces différents aspects pour mieux appréhender l’espérance de vie de nos amis félins.

Combien de temps vit un chat ?

Les chats domestiques ont une espérance de vie qui se situe généralement entre 12 et 15 ans. Ils vivent donc plus longtemps que les chiens, dont l’espérance de vie est de 11 ans en moyenne. Mais cela reste bien peu par rapport à nous autres, humains : les chiffres de 2020 montrent qu’en France, l’espérance de vie à la naissance était de 79,2 ans pour les hommes et de 85,3 ans pour les femmes.

Certains chat hors-normes peuvent néanmoins partager nos vies pendant plusieurs décennies ! En 2022, le Livre Guinness des records a reconnu Flossie, née en au Royaume-Uni en 1995, comme étant le plus vieux chat encore en vie. Elle avait presque 27 ans au moment de l’enregistrement du record. Mais le record de longévité est toujours détenu par Creme Puff, une chatte texane qui a vécu jusqu’à l’âge 38 ans. Même si très peu de chats vivent aussi longtemps, il est assez fréquent d’avoir des félins qui passent une vingtaine d’années auprès de leurs maîtres !

Les races de chats qui vivent le plus longtemps

Les chats de gouttière, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de race précise, sont les félins domestiques les plus courants, mais ils font aussi partie des moins fragiles. On estime l’espérance de vie d’un chat de gouttière à 15 ans.

Mais certaines races de chat ont souvent une longévité supérieure, notamment :

• Le Siamois : originaire de Thaïlande, le Siamois est une race élégante et athlétique qui se distingue par ses yeux bleus et ses extrémités plus foncées. Les Siamois ont une espérance de vie moyenne comprise entre 15 et 21 ans.
• Le Manx : ce chat tout en rondeurs est originaire de l’île de Man, et il a la particularité de ne pas avoir de queue, à cause d’une mutation génétique. Son espérance de vie est comprise entre 15 et 20 ans.
• Le Sacré de Birmanie, ou Birman : malgré son nom, le Birman ne vient pas de Birmanie. Ses origines sont encore mystérieuses, mais il semble probable que cette race ait été créée en France, à la suite d’un accouplement entre un persan et un siamois. Le Birman a d’ailleurs hérité de la robustesse du Siamois, puisqu’il vit généralement entre 15 et 17 ans.

A l’inverse, certaines races de chat sont assez fragiles, et ont des prédispositions génétiques pour certaines pathologies. C’est notamment le cas du Maine Coon, du Ragdoll, de l’Abyssin et du Persan, qui ont une espérance de vie qui oscille entre 10 et 12 ans seulement.

Les facteurs qui jouent sur la longévité des chats

Nous avons vu que la race pouvait jouer un rôle important sur l’espérance de vie d’un chat. Mais en dehors de l’hérédité, d’autres facteurs entrent aussi en jeu.

Le mode de vie, tout d’abord : les chats domestiques vivent bien plus longtemps que les chats errants, dont l’espérance de vie dépasse rarement les 7 ans. Les chats d’intérieur ont également une longévité supérieure aux chats qui ont accès à un extérieur, car ils sont moins exposés aux dangers tels que les accidents de la route, les maladies et les prédateurs.

Par ailleurs, la stérilisation augmente l’espérance de vie de 6 à 24 mois, notamment en limitant les comportements de vagabondage et les bagarres avec d’autres chats. En outre, les femelles vivent jusqu’à 2 ans de plus que les mâles.

Enfin, des soins réguliers (traitements antiparasitaires, vaccinations) et une bonne alimentation permettent aux chats de vivre plus longtemps, et en meilleure santé. Il est notamment important d’emmener son animal de compagnie au moins une fois par chez le vétérinaire, pour maintenir ses vaccins à jour, mais aussi pour permettre le dépistage précoce de pathologies éventuelles.

Comment l’alimentation peut-elle prolonger la vie d’un chat senior ?

La maladie est la seconde cause de mortalité chez les chats, l’accident (renversement par une voiture, chute d’un balcon, etc.) étant la première. Et l’insuffisance rénale chronique est l’une des pathologies les plus fréquentes chez le chat senior (âgé de plus de 7 ans) : elle peut toucher jusqu’à 20 % des chats.

Or, il est possible de réduire le risque d’insuffisance rénale – et même d’en diminuer les symptômes lorsque la maladie est déclarée – par le biais de l’alimentation. En effet, chez le chat senior, une nourriture riche en phosphore est délétère pour la fonction rénale. La plupart des croquettes contiennent entre 1 et 1,2% de phosphore pour les marques premium, voire plus de 1,3% pour les croquettes de supermarché. C’est bien supérieur aux recommandations pour les chats âgés, où un taux inférieur à 0,8% est préconisé. Attention cependant : seules les meilleures croquettes pour chat senior respectent cette recommandation, car la mention “chat senior” n’est pas soumise à la réglementation. On peut donc la retrouver sur n’importe quel paquet de croquettes, même si elles ne sont pas du tout adaptées aux vieux chats. A noter qu’il n’y a généralement pas ce problème pour les croquettes du type “urinary” ou “spécial fonction urinaire”, qui sont pour le coup spécialement formulées pour réduire l’apport en phosphore.