Les primates pourraient avoir disparu en 2050
D’après une étude publiée le 18 janvier sur Science Advances, les 504 espèces de primates pourraient faire face à une extinction de masse dans 25 à 50 ans. Déforestation au profit du développement de l’agriculture ou de l’industrie du bois, braconnage ou chasse légale, réchauffement climatique, activités minières, construction de réseaux routiers ou ferrés… Autant de pressions anthropiques qui inquiètent la trentaine de primatologues ayant contribué à l’étude.
Aujourd’hui, 60 % des primates sont menacés d’extinction et 75 % d’entre eux voient leurs effectifs décliner. Ces espèces sont pourtant indispensables à l’équilibre de la biodiversité. A l’image des abeilles, ce sont des pollinisateurs : essentiellement frugivores, ils contribuent à disperser les graines sur de longues distances et participent grandement au rétablissement des forêts. A la fois prédateurs et proies, ils occupent également une place importante dans la chaîne alimentaire, concurrençant l’accès aux ressources d’autres espèces.
L’étude rappelle qu’il « n’existe pas une seule solution à un problème » touchant des régions du monde aussi différentes que la Thaïlande, l’Afrique centrale ou Madagascar. Sensibilisation des populations, développement d’une agriculture responsable, écotourisme ne sont que quelques unes des pistes abordées. Si l’Homme veut enrayer la disparition de ses plus proches cousins, il doit entamer « une révolution majeure de son engagement et de sa politique« .
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