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Au Congo, un nouveau parc national pour protéger gorilles et chimpanzés

Par Jennifer Matas | Publié le 19.12.2018 à 14h53 | Modifié le 10.03.2023 à 4h27 | 0 commentaire
Parc national de l'Ogooué-Leketi
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Le Congo-Brazzaville a créé le 9 novembre 2018 un nouveau parc national en vue de protéger les espèces qui y vivent.

Le parc national de l’Ogooué-Leketi

S’étendant sur environ 350 000 hectares à l’Ouest du pays, le long du parc national des plateaux Batéké au Gabon, le parc national de l’Ogooué-Leketi est le cinquième parc national de la République du Congo. Il porte le nom du principal fleuve gabonais, l’Ogooué, et d’un des affluents du Congo, le Leketi. Ce parc national a été inauguré en grandes pompes en présence de plusieurs personnalités, dont la ministre de l’Economie forestière Rosalie Matondo, l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC Todd Haskell et le directeur de la mission de l’Agence américaine pour le développement international (USIDA) en RDC, Paul Sabatine. Fruit d’un partenariat avec la Wildlife Conservation Society (WCS) qui a annoncé la création de ce parc dans un communiqué de presse, le parc national de l’Ogooué-Leketi a pour but de protéger les espèces qui vivent sur ces terres. Avec son homologue gabonais situé de l’autre côté de la frontière, il forme une vaste aire protégée d’un demi-million d’hectares répartis entre le Gabon et la République du Congo. Les communautés locales ont également participé à sa création, assure la WCS, et « les autorités de tous les villages riverains du parc dans les districts de Zanaga et Bambama – dans la province de Lekoumou – et de Lekana – dans la province des plateaux – ont exprimé leur soutien. »

Les espèces en danger

Plusieurs espèces emblématiques vivent dans ces paysages exceptionnels où alternent forêts verdoyantes, vastes savanes et forêt tropicale constellée de marécages. Beaucoup sont au bord de l’extinction et ont besoin de mesures de conservation urgentes pour ne pas disparaître. Cette zone présente en effet « une importance écologique considérable en raison de son emplacement dans la zone de transition forêt-savane », déclare WCS.

Les primates

Deux populations de grands singes y habitent :

  • le gorille des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla), une sous-espèce du gorille de l’Ouest « en danger critique » d’extinction selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ;
  • le chimpanzé d’Afrique centrale (Pan troglodytes troglodytes), une sous-espèce du chimpanzé commun, classée « en danger » sur la liste rouge de l’UICN.

L’organisme basé en Suisse a d’ailleurs identifié cette zone comme prioritaire pour la sauvegarde de ces deux sous-espèces de grands singes, et ce depuis 2009. A noter que toujours du côté des singes, le parc national de l’Ogooué-Leketi abrite également des mandrills (Mandrillus sphinx), une espèce « vulnérable » (VU).

Les éléphants de forêt d’Afrique

Éléphant de forêt d'Afrique

Autre animal symbole des forêts denses d’Afrique centrale concerné par la création de ce nouveau parc national : l’éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis). A ne pas confondre avec son cousin qui vit dans la savane (Loxodonta africana), cette espèce bien distincte est elle aussi menacée. Chassé pour l’ivoire de ses défenses, le pachyderme voit sa population décliner à cause du braconnage, principalement. Les activités forestières ont en effet percé des voies au cœur de la forêt autrefois impénétrable, facilitant ainsi le travail des braconniers.

Et bien d’autres

Ont également été observés dans ces lieux des espèces rares comme le céphalophe de Grimm (Sylvicapra grimmia) et le chacal à flancs rayés (Canis adustus). Du côté des oiseaux, trois espèces d’outardes, le traquet-fourmilier du Congo (Myrmecocichla tholloni) et l’hirondelle de Brazza (Phedina brazzae) ont été recensés. Il se pourrait même qu’une nouvelle espèce de cisticole – un genre de passereau – vole dans les environs, mais cela reste pour le moment de l’ordre de l’hypothétique et cette information doit encore être vérifiée par des scientifiques. Chez les végétaux, aussi, les espèces répertoriées dans la zone sont rares à l’image des plantes de savane. Au moins six espèces peu communes ont été relevées.

Quelles actions concrètes ?

WCS et le ministère congolais de l’Economie forestière travaillent depuis 2004 sur ce projet. Ensemble, ils ont mené « plusieurs études biologiques et socio-économiques pour évaluer le potentiel de conservation de la zone et en définir les limites », détaille l’ONG américaine. Problème, toute la zone est riche en minerais, bois et autres ressources très recherchées. D’ailleurs, il a fallu fermer trois concessions forestières pour pouvoir inaugurer le parc national. Désormais, toute exploitation de la forêt est censée être interdite à l’intérieur de la zone. Toutefois, cela sera-t-il suffisant ? De l’autre côté de la frontière, l’autre Congo – aussi appelé République Démocratique du Congo – a récemment annoncé vouloir déclasser des territoires appartenant aux parcs nationaux des Virunga et de la Salonga pour autoriser des compagnies pétrolières à forer. Faisant ainsi bien peu de cas des gorilles des montagnes et chimpanzés qui peuplent ces forêts. Et même si le parc de l’Ogooué-Leketi reste ferme quant à cette interdiction, il devra empêcher les extractions clandestines mais aussi lutter contre une menace toujours aussi forte pour les animaux sauvages et pourtant difficile à endiguer : le braconnage. Bref, de nombreux défis l’attendent mais le jeu en vaut la chandelle !

par Jennifer Matas

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