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L’apron du Rhône sort enfin la tête de l’eau

Par Cécile Arnoud | Publié le 08.01.2018 à 11h56 | Modifié le 10.03.2023 à 4h51 | 2 Comments
zingel asper
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Quand nous vous présentions l’apron du Rhône en 2012, sa situation était plus que préoccupante. Ce poisson de fond, endémique du bassin rhodanien, a été classé espèce en danger critique d’extinction en 1996 et n’a depuis pas quitté cette catégorie UICN. Heureusement, cinq ans plus tard, le bilan du premier Plan national d’actions (PNA) permet de retrouver espoir.

L’apron du Rhône, une des espèces françaises les plus gravement menacées

En France métropolitaine, la liste rouge des poissons d’eau douce comporte quatre espèces en danger critique d’extinction. Parmi elles se trouve Zingel asper, l’apron du Rhône. Ce poisson, qui vit exclusivement dans le Bassin du Rhône, a perdu près de 90% de son aire de répartition au cours du XXème siècle, passant de 2 200 km de cours d’eau à seulement 240 en 2010. Un déclin provoqué par la multiplication des aménagements sur le territoire du poisson – comme la mise en place de barrages, de chenaux empêchant les populations de communiquer entre elles – mais également la dégradation de la qualité de l’eau. Pour ne rien arranger, la reproduction de Zingel asper n’a rien d’un long fleuve tranquille. Un apron vit en moyenne 3 à 4 ans et ne s’accouple qu’une à deux fois seulement au cours de sa vie. Un rythme lent qui se heurte en plus au manque de spécimens ! Habituellement, les aprons du Rhône ne vivent pas en populations importantes : d’après le site internet dédié à l’apron du Rhône, « 10 aprons sur 100 mètres de cours d’eau, c’est pas mal ». Mais quand les différents groupes qui constituent l’espèce sont, en outre, physiquement séparés par la création d’un barrage ou d’une dérivation, alors se reproduire avec une autre population devient mission impossible ! La finalité est une augmentation de la consanguinité chez l’espèce et une disparition génétique à petit feu.

Heureusement, l’apron du Rhône étant uniquement visible en France, l’espèce est devenue un symbole – méconnu du grand public, certes – et une priorité nationale.

Le bilan positif du Plan national d’actions

En 2010, face au déclin impressionnant de l’espèce, la Direction régionale de l’Environnement de Rhône-Alpes a demandé au Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes de réfléchir à la mise en place d’un premier Plan national d’actions (PNA) pour Zingel asper. Validé en 2011, le PNA de l’apron du Rhône a cinq ans pour faire ses preuves, de 2012 à 2016. Son bilan a été rendu public les 7 et 8 novembre derniers et les nouvelles sont plutôt bonnes ! « Plus de trente actions ont été réalisées dans le cadre du Plan national d’actions », lit-on dans le dossier de presse de l’événement. Ces mesures ont permis à l’apron du Rhône de reconquérir plus de 100 km de cours d’eau. Sa zone d’occurrence est à présent de 360 km et ce chiffre est temporaire car 200 km de linéaires, où sa présence est probable, doivent encore être vérifiés. Si ces soupçons sont attestés, Zingel asper occuperait alors environ 560 km en 2017 contre 240 en 2012. Des chiffres encourageants !

Autre action importante, six barrages ont été modifiés pour être équipés de passes à poissons, également appelées échelles à poissons. Ces systèmes, qui peuvent prendre différentes formes, permettent aux individus en âge de se reproduire de passer de l’aval à l’amont (montaison) ou bien de l’amont à l’aval (dévalaison) et ainsi de s’accoupler avec des poissons d’autres sites, permettant à nouveau des échanges génétiques.

échelle à poissons

Passe à poissons installé à Cognac.

Les progrès de la reproduction en captivité

Outre les mesures directes du Plan national d’actions, ces cinq années ont permis d’affiner les connaissances sur la reproduction des aprons et d’établir un élevage en captivité, première étape pour réintroduire des spécimens. Avec la présentation d’individus adultes et la mission pédagogique, l’aquarium de la citadelle de Besançon est le seul lieu d’élevage de l’espèce au monde. Grâce à ses succès, près de 22 000 jeunes aprons ont été réintroduits dans la Drôme. « En 2016, plus de 5 000 juvéniles ont été relâchés en milieu naturel, dans le cadre d’un programme de sauvegarde », explique l’aquarium.

Véritable succès, ce PNA devrait être renouvelé. Un second plan national est actuellement en cours de rédaction sous la supervision de la Direction régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement d’Auvergne-Rhône-Alpes. Souhaitons-lui la même réussite !

Par Cécile Arnoud

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2 Réponses to “L’apron du Rhône sort enfin la tête de l’eau”

  1. 13.01.2018

    Prochàzka Répondre

    C’est comment le terme à la mode : « fake news » c’est bien ça ?

  2. 08.01.2018

    JYBrana Répondre

    En espérant que, très bientôt, l’apron du Rhône quittera le statut d’espèce « en danger critique d’extinction » pour, au minimum, un statut d’espèce « en danger » voire seulement « vulnérable » (évaluations Listes Rouges).

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