
Une nouvelle étude réalisée avec le soutien de huit universités et sept organisations environnementales australiennes a identifié les plantes et les animaux les plus menacés du continent. Il s’agit de l’ensemble de données à l’échelle nationale le plus complet décrivant les menaces auxquelles sont confrontées la flore et la faune australiennes.
Les chercheurs ont identifié 1 339 espèces de plantes et 456 espèces d’animaux répertoriées comme menacées par la loi du Commonwealth australien en raison de la perte, de la fragmentation, de la dégradation de l’habitat, d’autres espèces envahissantes et des maladies. Parmi eux, dix oiseaux, sept mammifères, vingt poissons, six reptiles et un papillon risquent de disparaître au cours des deux prochaines décennies si aucune mesure majeure de conservation n’est entreprise.
Certaines de ces espèces sont confrontées à des menaces très diverses. Le perroquet véloce, par exemple, est confronté à pas moins de 17 menaces différentes, notamment la perte d’habitat due aux processus agricoles et à l’exploitation forestière, les mauvaises herbes envahissantes et le changement climatique. De même, les koalas sont gravement touchés par la perte d’habitat due au développement urbain et à l’agriculture, aux maladies, aux attaques de chiens et à de nombreux autres facteurs de stress.
La publication de cet ensemble de données dans la revue Écologie et évolution constitue un pas en avant important pour intensifier les efforts visant à sauver ces animaux en voie de disparition.
« Avant, nous ne disposions pas d’informations complètes sur les menaces pesant sur ces espèces et, plus important encore, sur la gravité de ces menaces », a expliqué le co-auteur de l’étude, le Dr April Reside, de l’École des sciences de l’agriculture et de l’alimentation.
« Des efforts de conservation plus précis sont désormais possibles grâce à la capacité de catégoriser et de répondre aux menaces qui pèsent sur nos espèces en péril », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Michelle Ward, doctorante à l’École des sciences de la terre et de l’environnement de l’UQ.
« En examinant les données, les gestionnaires de la conservation peuvent constater qu’il est crucial d’atténuer la perte d’habitat, les espèces envahissantes et les maladies, tout en améliorant les régimes d’incendie et en réduisant autant que possible l’impact du changement climatique, pour freiner le déclin des espèces. »
La base de données a déjà été largement distribuée aux gouvernements fédéral et étatiques, ainsi qu’à des groupes de conservation tels que le Fonds mondial pour la nature, BirdLife Australia et Nature Conservancy. Afin de protéger ces nombreuses espèces végétales et animales menacées, une action collaborative est nécessaire de toute urgence.
—
Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “Des mesures sont nécessaires pour sauver les plantes et les animaux d’Australie”