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Donald Trump, un climatosceptique élu à la tête de la Maison Blanche

Par Benoit Goniak | Publié le 14.11.2016 à 12h30 | Modifié le 10.03.2023 à 5h07 | 0 commentaire
changement climatique trump
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Les élections présidentielles américaines ont rendu leur verdict : Donald Trump, candidat climato-sceptique assumé, entrera à la Maison Blanche en janvier 2017. Ouverture de nouvelles mines de charbon, rapports avec les lobbys du pétrole, avenir du Traité de Paris… Que pourrait faire – ou défaire – le 45ème président des Etats-Unis, deuxième pays le plus pollueur de la planète ?

« Annuler l’accord de Paris sur le climat »

La première inquiétude concerne le Traité de Paris, approuvé le 12 décembre 2015 à l’issue de la COP21. Celui-ci a déjà été ratifié par les Etats-Unis : le 3 septembre dernier, Barack Obama a annoncé que le pays, responsable à lui seul de 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, était désormais officiellement engagé par le Traité de Paris. Cette annonce et celle de la Chine, réalisées le même jour, marquaient une avancée majeure et montraient l’exemple à l’ensemble de la communauté internationale : grâce à cela, le Traité de Paris est officiellement entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Donald Trump a affirmé à nombreuses reprises au cours de sa campagne qu’il comptait « annuler l’accord de Paris sur le climat » qui, selon lui, « donne à des bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d’énergie que nous, Américains, pouvons consommer dans notre pays« . Théoriquement, cette promesse peut être tenue : l’article 28 de l’Accord stipule que chaque pays peut revenir sur son engagement… « à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la date de son entrée en vigueur » ! La dénonciation de l’engagement ne pourrait donc avoir lieu qu’en novembre 2019, et elle ne serait effective qu’un an « après le début de la démarche de retrait« , soit en novembre 2020 au plus tôt, à la fin de la prochaine campagne pour les élections présidentielles américaines.

trump president usa

Pression internationale et pragmatisme face au climato-scepticisme

Dans ces conditions, on comprend pourquoi la Maison Blanche s’est efforcée de ratifier l’Accord avant les élections : l’administration américaine voulait s’assurer que le prochain président ne pourrait revenir dessus. Un fait ne peut toutefois pas être ignoré : l’Accord de Paris n’est pas « juridiquement contraignant« , ce qui signifie qu’un Etat refusant de tenir ses engagements ne pourra être sanctionné d’aucune manière. Donald Trump pourrait ainsi envisager d’ignorer purement et simplement la ratification du président Obama. Une telle conduite aurait deux sortes de conséquences radicalement opposées : une partie de la communauté internationale pourrait exercer une pression politique pour le forcer à honorer l’engagement des Etats-Unis, tandis qu’une autre pourrait décider de suivre son exemple. La Chine, par la voix de son négociateur pour le climat, a pour sa part déjà donné le ton, affirmant le 1er novembre qu’un « responsable politique avisé doit prendre des décisions conformes aux tendances mondiales« , sans quoi « les progrès économiques et sociaux [du pays] en seront affectés« .

Le 45ème président des Etats-Unis, bien qu’ouvertement climatosceptique et opposé au développement du parc éolien car il « tue des aigles« , pourrait également infléchir sa position par simple pragmatisme. En tant qu’homme d’affaires multi-milliardaire, il sait probablement que la transition énergétique est déjà amorcée, que de nombreux investisseurs ont déjà attaqué ce marché et que des dizaines de milliers d’emplois peuvent être créés dans le secteur des énergies renouvelables. Mieux, il se doit de ne pas prendre de retard dans la course internationale aux énergies renouvelables, notamment face aux pays asiatiques. Il l’a justement laissé transparaître dans un discours de mai 2016, au cours duquel il a admis que son programme énergétique « inclue le nucléaire, l’éolien et le solaire« , mais qu’il ne les soutiendrait pas « jusqu’à l’exclusion d’autres formes d’énergies« .

exploitation du charbon

Une grue extrait du charbon d’une mine.

Agence pour l’environnement et charbon

Non content de cibler l’Accord de Paris, Donald Trump souhaite également s’attaquer à l’Environmental Protection Agency (Agence de Protection de l’Environnement), dont le budget pèse 8 milliards de dollars par an. Il juge en effet que cet organisme, qui étudie par exemple les effets des polluants sur la santé de l’Homme et fixe des règles sanitaires, est un frein au développement économique du pays. Démanteler l’EPA sans la remplacer par une autre structure reviendrait à ouvrir la porte aux pratiques les plus polluantes. Donald Trump a par ailleurs promis d’accompagner cette suppression par l’instauration de nouvelles normes d’émissions de gaz à effet de serre pour l’industrie du pétrole ou les centrales électriques, ou de nouveaux seuils de consommation de carburant pour les voitures.

Enfin, afin de garantir « l’indépendance énergétique du pays« , le nouveau président des Etats-Unis souhaite voir se développer l’exploitation d’énergies fossiles, que ce soit sur terre, sur mer ou dans le cercle polaire. Il compte en effet autoriser la construction d’un oléoduc entre le Canada et la côte texane en échange d’importantes contreparties financières ; ce projet avait été rejeté par Barack Obama en novembre 2015. Il prévoit également de « sauver l’industrie du charbon » : celle-ci, désastreuse d’un point de vue écologique, avait fait l’objet de nombreuses mesures restrictives de la part de… l’EPA.

Dérégulation de l’exploitation du gaz de schiste

Cependant, le déclin du charbon s’explique autant par la conjoncture que par l’apparition de normes écologiques. La demande chinoise a en effet fortement diminué au cours des dernières années et l’exploitation du gaz de schiste, que Donald Trump a promis de déréguler, n’a rien arrangé : le charbon n’est désormais plus compétitif et aura toutes les peines du monde à revenir à son âge d’or. Le développement de l’exploitation du gaz de schiste paraît, en revanche, plus vraisemblable, puisque la suppression des normes environnementales améliorerait la rentabilité de cette filière. Or, cette dernière cause de graves dommages à l’environnement : elle pollue les nappes phréatiques et les sols, libère d’importantes quantités de gaz à effet de serre, favorise les séismes.

Quoi qu’il en soit, il est encore difficile de connaître précisément la marge de manoeuvre du président Trump : bien qu’il ait l’appui du Congrès, il est encore contesté au sein de son propre parti. De plus, il est déjà revenu sur plusieurs promesses, comme l’expulsion de tous les immigrés illégaux, la taxation des produits chinois ou la suppression de l’Obamacare. S’il y a peu de chances qu’il devienne un fervent défenseur de l’environnement au cours des quatre prochaines années, un espoir est tout de même permis : il pourrait mettre quelques gouttes d’eau dans son vin.

Par Benoit Goniak

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