L’Observatoire des oiseaux de la baie de San Francisco (SFBBO) gère une station de baguage d’oiseaux nichée dans un petit peuplement forestier riverain, au milieu de l’agitation de la Silicon Valley. Les scientifiques capturent les oiseaux dans des « filets japonais ». Les filets sont trop fins pour que les animaux puissent les voir jusqu’à ce qu’ils s’y emmêlent. Une fois les oiseaux soigneusement extraits, les experts prennent des notes sur leur santé et collectent d’autres données avant de les relâcher.
L’observatoire possède plus de 30 ans de données accumulées, comprenant des informations sur plus de 100 000 oiseaux individuels. De nombreux oiseaux sont capturés plusieurs fois, ce qui donne un aperçu de leur état de santé sur une période donnée. Avec cette quantité inhabituellement importante de données, l’ornithologue du SFBBO, le Dr Katie LaBarbera, envisage d’examiner le bien-être des sujets de recherche aviaires.
Les chercheurs étudieront comment les oiseaux blessés ou malades se comportent après avoir quitté la station de baguage – ce que le Dr LaBarbera espère pouvoir éclairer sur la réadaptation et d’autres stations de baguage. Grâce à ces informations, les soins aux oiseaux pourraient s’améliorer.
Le projet n’est que l’une des sept études sélectionnées pour être financées par la Wild Animal Initiative, une organisation à but non lucratif axée sur le bien-être des animaux sauvages. De son côté, le Dr LaBarbera est animé par l’amour et la fascination pour les oiseaux.
« Tenir un oiseau sauvage dans ses bras est une joie très particulière… Ils sont fragiles, mais ils sont aussi très féroces », a déclaré le Dr LaBarbera.
« Vous avez une idée du type de structure corporelle extraterrestre dont ils disposent. Il devient évident qu’ils ont évolué à partir de dinosaures. »
« Un autre détail intéressant est que leur peau est fondamentalement transparente. Contrairement aux mammifères, qui stockent la graisse sous la peau en une couche continue, les oiseaux stockent la graisse sous leur peau à quelques endroits seulement. Ainsi, si vous soufflez doucement sur les plumes, vous pouvez voir des choses comme leurs muscles ou la nourriture qu’ils ont mangée. .»
L’expérience du Dr LaBarbera auprès des centres de réadaptation montre que ces organisations font de leur mieux pour les oiseaux, mais ne peuvent prendre des décisions que sur la base des meilleures informations dont elles disposent. Par exemple, certaines organisations euthanasieront automatiquement les oiseaux unijambistes. Cette recherche pourrait aider à déterminer si de telles politiques sont justifiées.
« Nous avons vu des oiseaux chanteurs unijambistes se porter bien et sembler en bonne santé dans la nature. Ainsi, avec les résultats de cette étude, nous pourrions être en mesure de fournir de meilleures lignes directrices fondées sur des données pour la réhabilitation ou la libération. »
—
Par Zach Fitzner, Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “En savoir plus sur les oiseaux blessés pourrait améliorer leur bien-être”