![Earth Shop](https://www.especes-menacees.fr/wp-content/uploads/2024/01/La-possession-dun-chien-est-liee-a-un-risque-dinvalidite-642x336.jpg)
Les progrès récents de la science médicale ont permis d’améliorer considérablement l’espérance de vie des populations du monde entier. Cependant, cela a créé un nouveau défi : comment promouvoir un vieillissement en bonne santé et réduire le risque d’invalidité. Pour y parvenir, les politiques de santé doivent s’efforcer d’aider les personnes âgées à conserver leur capacité fonctionnelle, sans handicap, le plus longtemps possible.
Au Japon, les données collectées dans le cadre d’un essai d’intervention à l’échelle communautaire (le projet Ota Genki Senior) ont été utilisées pour évaluer les relations entre la possession d’un chien ou d’un chat, l’apparition d’un handicap et la mortalité au sein de la population âgée de la ville d’Ota. , Tokyo. L’étude a été dirigée par Yu Taniguchi de l’Institut national d’études environnementales de Tsukuba.
Taniguchi et ses collègues ont utilisé les informations provenant de questionnaires remplis par 11 233 personnes âgées japonaises (âgées de 64 à 84 ans) qui faisaient partie du projet Ota Genki Senior. Les répondants ont répondu à des questions relatives à la possession d’animaux de compagnie et ont indiqué s’ils possédaient actuellement un chien ou un chat, s’ils avaient possédé ces animaux dans le passé ou s’ils n’avaient jamais été propriétaires d’animaux de compagnie.
Les participants ont également rendu compte de leur santé, de leur niveau d’activité physique, de leurs liens sociaux et de leur statut de handicap. Les participants ont ensuite été suivis pendant 3,5 ans (de juin 2016 à janvier 2020) et leur état de santé général a été surveillé.
Des recherches antérieures ont établi un lien entre la possession d’un animal de compagnie et de nombreux résultats positifs pour les personnes âgées. Par exemple, posséder un animal de compagnie est associé à des taux de mortalité plus faibles, à moins de visites chez le médecin et à une plus grande capacité à mener à bien les activités ordinaires de la vie quotidienne.
Les auteurs de la présente étude ont précédemment associé la possession d’un chien à un risque plus faible de fragilité chez les personnes âgées japonaises. Étant donné que la fragilité physique augmente considérablement le risque de chute et d’invalidité future, les chercheurs ont émis l’hypothèse que posséder un animal de compagnie serait également associé à un risque réduit de développer un handicap.
Dans l’ensemble, 8,6 pour cent des personnes interrogées possédaient actuellement un chien, 22,6 pour cent étaient d’anciens propriétaires et 68,8 pour cent n’avaient jamais possédé de chien. Les chiffres étaient légèrement inférieurs pour les propriétaires de chats.
Au cours de la période d’étude, les personnes âgées qui possédaient actuellement un chien étaient deux fois moins susceptibles de souffrir d’un handicap que celles qui n’avaient jamais possédé de chien. De plus, les propriétaires de chiens qui faisaient régulièrement de l’exercice couraient un risque encore plus faible de développer un handicap.
L’exercice régulier est important pour préserver la force physique et prévenir l’apparition de la fragilité. Les propriétaires de chiens sont susceptibles d’être plus actifs physiquement lorsqu’ils promènent leur chien. Les résultats de l’étude ont également montré que les propriétaires de chiens entretenaient de meilleures relations avec leurs voisins et étaient plus actifs socialement.
L’analyse a indiqué que la possession d’un chat n’était associée à aucune différence dans le risque d’invalidité, et que ni la possession d’un chien ni d’un chat n’était associée à une réduction du risque de décès, quelle qu’en soit la cause.
L’étude suggère que la possession d’un chien – en particulier en combinaison avec une activité physique régulière – peut protéger contre le handicap les adultes japonais âgés. Ces résultats pourraient contribuer à éclairer les efforts visant à promouvoir un vieillissement réussi. Parallèlement, des recherches futures pourraient étudier les mécanismes physiques ou psychologiques par lesquels la possession d’un chien pourrait apporter des avantages, ou examiner les relations entre la possession d’un chien et le risque d’invalidité dans d’autres pays.
« La possession d’un chien protège contre l’apparition d’un handicap chez les personnes âgées », ont écrit les auteurs de l’étude. « Les soins quotidiens, la compagnie et l’exercice d’un chien de compagnie peuvent jouer un rôle important à jouer dans un vieillissement réussi. »
L’étude est publiée dans la revue PLoS UN.
—
Par Alison Bosman, Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “La possession d’un chien est liée à un risque d’invalidité moindre”