J’ai longtemps couvert la gestion souvent controversée des chevaux sauvages aux États-Unis, où les animaux sont spécifiquement protégés par un mandat du Congrès mais néanmoins rassemblés, souvent pour faire plus de place au pâturage du bétail. Les méthodes de gestion traditionnelles consistent à rassembler les chevaux sauvages et à les transférer dans des installations où ils attendent indéfiniment leur adoption.
Un projet de loi omnibus récemment publié par le Congrès obligerait le Bureau of Land Management (BLM) à consacrer 11 millions de dollars au contrôle immunocontraceptif de la fertilité, ce qui, selon ses défenseurs, est plus humain. Cela fait suite à une campagne menée par l’American Wild Horse Campaign (AWHC) et d’autres organisations de défense des animaux visant à mettre en œuvre des méthodes de contrôle des chevaux et des burro meilleures et plus humaines.
« Nous remercions le Congrès d’avoir franchi cette première étape cruciale vers une gestion humaine des troupeaux de chevaux sauvages protégés par le gouvernement fédéral, ce qui constitue la meilleure stratégie pour finalement s’éloigner des rafles non durables par hélicoptère », a déclaré Holly Gann Bice, directrice des relations gouvernementales de l’AWHC.
« Même si nous restons préoccupés par le soutien général apporté à l’actuel plan d’élimination massive, non scientifique et coûteux, le Congrès exige enfin une évolution vers une réforme indispensable en rendant obligatoire l’utilisation de vaccins sans cruauté pour le contrôle de la fertilité. »
Le projet de loi final comprend d’autres directives pour la gestion des chevaux sauvages et des burros, y compris des options pour déplacer les animaux vers différentes zones de gestion plutôt que de les supprimer. Un examen du programme d’incitation à l’adoption du BLM, qui est souvent critiqué pour placer les animaux dans des foyers parfois inappropriés et générateurs de bénéfices, est également inclus. Le projet de loi appelle à la création de partenariats public-privé ainsi qu’à la création d’un groupe de travail interinstitutions.
Les défenseurs des chevaux sauvages n’ont cependant pas obtenu tout ce qu’ils voulaient dans ce nouveau projet de loi. Le budget pour la rafle et l’enlèvement des chevaux et des ânes a été augmenté de 21 millions de dollars, bien que ce soit moins que les 35 millions de dollars demandés par l’administration.
L’AWHC a également appelé l’administration à envisager un examen plus large, non seulement des chevaux sauvages, mais aussi de la dégradation de l’environnement dans un contexte plus large. L’AWHC affirme que les chevaux et les ânes sont blâmés de manière disproportionnée pour ces problèmes, alors que le bétail, élevé sur des terres publiques dans un but lucratif, cause davantage de dommages à l’environnement.
Dans l’ensemble, la protection des chevaux et des burros bénéficie d’un fort soutien bipartisan aux États-Unis, avec 88 pour cent des Américains déclarant vouloir que les animaux soient protégés.
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Par Zach Fitzner, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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