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Les femelles exercent plus de pouvoir dans les sociétés de primates qu’on ne le pensait auparavant

Par Nicolas Guillot | Publié le 19.01.2024 à 0h48 | Modifié le 19.01.2024 à 0h48 | 0 commentaire
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L’idée dominante selon laquelle les mâles exercent plus de pouvoir et de domination que les femelles dans les sociétés de primates est une hypothèse de longue date dans la communauté scientifique.

Cependant, une étude fascinante menée par des chercheurs de l’Université du Texas à Austin remet en question cette idée, révélant que les structures de pouvoir favorables aux femmes et l’égalité sociale entre les sexes sont non seulement présentes, mais qu’elles pourraient avoir fait partie de l’histoire évolutive des primates dans tous les grands groupes. .

Étudier la dynamique du pouvoir féminin

Cette nouvelle recherche offre un changement significatif dans la compréhension des structures sociales des primates.

En analysant 79 espèces de primates et en les classant en groupes à dominante mâle, à dominante femelle ou co-dominants, l’équipe a découvert des modèles qui contredisent la vision traditionnelle de la domination masculine.

Ils ont constaté que le pouvoir biaisé par les mâles est plus probable chez les espèces de primates où les mâles sont plus grands et ont des canines plus longues que les femelles.

À l’inverse, le pouvoir féminin émerge dans les espèces où les partenaires femelles sont rares par rapport à la demande masculine, en particulier lorsque les différences de taille entre les sexes sont minimes.

Le professeur Rebecca Lewis, co-auteur de l’article et anthropologue de renom, a souligné l’importance de ce changement de perspective.

« Dans le passé, les primatologues se sont souvent concentrés sur le rôle des mâles et leur pouvoir dans les sociétés de primates. Ce qui a parfois été négligé, c’est le rôle important du pouvoir féminin dans les sociétés de primates », a déclaré Lewis.

« Nos travaux suggèrent que des formes de pouvoir plus économiques pourraient réellement apparaître au premier plan chez les espèces de primates dans lesquelles les mâles et les femelles sont de taille similaire et dans lesquelles les femelles sont donc moins facilement contraintes par les mâles. »

Renverser les croyances antérieures

Cette étude met également en lumière les points communs des structures de pouvoir féminines chez diverses espèces de primates, telles que les lémuriens, les gibbons en Asie du Sud-Est et les ouistitis dans les Amériques.

Ces résultats remettent en question les théories antérieures selon lesquelles la domination féminine chez les primates comme les lémuriens était une anomalie due à des facteurs environnementaux uniques.

En outre, les efforts de l’équipe de recherche pour estimer la probabilité d’un pouvoir dominé par les mâles dans les groupes de primates ancestraux ont donné des résultats intrigants.

Ils ont conclu qu’aucun modèle spécifique de pouvoir intersexuel ne peut être attribué avec certitude aux ancêtres de nombreux groupes majeurs de primates.

Cela suggère que l’hypothèse d’un pouvoir ancestral dominé par les mâles chez les primates n’est peut-être pas justifiable.

Importance des structures de pouvoir féminines

Le professeur Chris Kirk, autre co-auteur de l’étude, développe davantage ce point.

« On pensait que les primates étaient principalement dominés par les mâles, ce qui suggère que la domination masculine était présente chez les primates dès le début de leur histoire évolutive. Si cette hypothèse est correcte, alors ce qu’il faudrait expliquer, c’est l’apparition de sociétés à dominante féminine et de sociétés où il y a une plus grande égalité entre les sexes », a expliqué Kirk.

Cependant, poursuit Kirk, « nous montrons que cette hypothèse d’un pouvoir ancestral dominé par les mâles chez les primates n’est pas nécessairement étayée par les données. En fait, d’autres types de relations de pouvoir intersexuelles sont suffisamment courantes dans les sociétés de primates pour que l’on ne sache pas clairement quelle aurait pu être la condition ancestrale. Ainsi, tous les types de pouvoir intersexuel doivent être expliqués, et pas seulement la présence d’un pouvoir biaisé par les femmes.

En résumé, cette recherche remet en question les présomptions de longue date de domination masculine chez les primates, tout en faisant progresser notre connaissance de l’évolution de la structure sociale au sein de différentes espèces.

Les implications de cette étude vont au-delà de la primatologie, offrant des informations qui pourraient remodeler notre compréhension des rôles de genre et des dynamiques de pouvoir dans le règne animal.

L’étude complète a été publiée dans la revue Animaux.

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