Bien qu’ils soient des nageurs lents et médiocres qui meurent parfois même d’épuisement, les hippocampes ont également des qualités étonnamment rapides. Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Experimental Biology a révélé que les hippocampes sont de féroces prédateurs embusqués qui peuvent relever la tête en 0,002 seconde pour attraper et dévorer leurs proies sans méfiance.
Les hippocampes passent la plupart de leur temps à s’ancrer par la queue aux algues ou aux coraux tout en gardant la tête baissée, près de leur corps. Lorsqu’ils sentent passer une proie, ils sont capables de lever la tête à une vitesse extraordinaire pour l’attraper. Ce mouvement, plus rapide que n’importe quelle contraction musculaire connue dans le règne animal, est possible grâce à un tendon élastique qu’ils étirent à l’aide des muscles de leur dos. Le mécanisme leur permet d’atteindre une vitesse de rotation de la tête 50 fois plus rapide que celle des autres types de poissons.
Cette étonnante découverte a été faite par une équipe de chercheurs de l’Université de Tel Aviv qui ont utilisé des caméras à haute vitesse et une technologie de balayage laser pour enregistrer le comportement de chasse des hippocampes. Cette méthode a également permis d’élucider comment leurs mouvements de tête incroyablement rapides permettent aux hippocampes de manger. Les chercheurs ont découvert que ces mouvements étaient accompagnés d’un puissant flux d’aspiration (huit fois plus rapide que celui des poissons de taille similaire) qui permettait aux hippocampes d’aspirer leurs proies directement dans leur bouche.
Les scientifiques ont également étudié comment différentes espèces d’hippocampes procèdent pour capturer leurs proies en utilisant leurs caractéristiques anatomiques spécifiques. « Notre étude montre que la vitesse de mouvement de la tête et les courants d’aspiration sont déterminés par la longueur du nez d’un hippocampe », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Roi Holzman, professeur de zoologie à l’université de Tel Aviv.
« Du point de vue évolutif, les hippocampes doivent choisir entre un nez court pour une forte aspiration et un soulèvement modéré de la tête, ou un nez long pour un soulèvement rapide de la tête et des courants d’aspiration plus faibles. Ce choix correspond au régime alimentaire disponible : les espèces à long nez capturent des animaux plus petits et plus rapides, tandis que les espèces à nez court capturent des animaux plus lourds et plus lourds », a-t-il expliqué.
Les hippocampes ne sont pas les seules espèces aquatiques à présenter ce fascinant mécanisme à ressort. D’autres poissons dits « inadaptés », notamment le poisson-cornet alligator, le poisson cornet et le poisson crevette, sont connus pour avoir des capacités similaires.
« La grande question concerne l’évolution du mécanisme à ressort, comment il s’est formé et quand il s’est développé. J’espère que notre récente étude mènera à d’autres études conçues pour aider à résoudre l’énigme des poissons de printemps », a conclu le professeur Holzman.
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Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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