Les liens sociaux sont bons pour les gens et de nombreuses études ont montré que nos relations avec nos amis et notre famille nous aident à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Cependant, nos connaissances sur la manière dont les liens sociaux affectent le stress chez les espèces autres que les primates font défaut, en particulier compte tenu de la vie sociale complexe de nombreux animaux.
Une équipe internationale de scientifiques a tenté d’avoir un aperçu de la vie sociale d’un animal incroyablement social pour examiner comment leurs relations, ou leur absence, affectent leur niveau de stress.
Les chercheurs ont étudié 95 éléphants d’Asie (Elephas maximus) vivant au Myanmar. Comme ce sont des éléphants de bois, ils travaillent avec les gens pour déplacer les grumes hors de la forêt. Cependant, ils passent beaucoup de temps seuls dans la forêt. L’étude des éléphants ayant ce mode de vie a donné aux chercheurs une opportunité remarquable.
L’auteur principal de l’étude, le Dr Martin Seltmann, est chercheur postdoctoral au Département de biologie de l’Université de Turku.
« Il s’agit d’un environnement de recherche et d’une population uniques qui nous permettent d’étudier de nombreux éléphants vivant dans leur environnement naturel, tout en disposant d’informations détaillées sur leur vie sociale », a déclaré le Dr Seltmann.
Les maîtres-chiens ont une compréhension approfondie de la vie sociale et du comportement des éléphants. Ils ont permis de savoir si les éléphants préféraient être sociables ou seuls.
Les chercheurs ont également évalué la taille et les caractéristiques démographiques des groupes de travail. Pour mesurer les niveaux de stress, ils ont collecté des échantillons fécaux et mesuré les hormones glucocorticoïdes, également appelées hormones de stress.
« Nous avons constaté que les éléphants mâles présentent des niveaux de stress plus élevés lorsqu’ils n’ont pas d’amis et lorsqu’ils font partie de groupes sociaux comptant plus de mâles que de femelles », ont déclaré les co-auteurs de l’étude Martin Seltmann et le professeur Virpi Lummaa.
« Les femelles éléphants présentent des niveaux de stress moindres lorsque les bébés sont présents dans le groupe social. La taille du groupe social n’est pas liée aux niveaux d’hormones de stress chez les hommes ni chez les femmes.
Fait intéressant, les chercheurs ont découvert que les femelles solitaires n’étaient pas aussi stressées que prévu. Cela peut être dû au fait que, bien qu’elles n’aient pas de liens sociaux forts avec les autres éléphants, les femelles peuvent interagir avec les individus à un niveau superficiel, ce qui suffit à atténuer leur stress.
De plus, les résultats suggèrent que les liens sociaux sont plus importants pour les éléphants mâles semi-captifs que ce ne serait le cas dans une population sauvage, où les mâles sont généralement solitaires.
L’étude nous aide à comprendre la vie sociale de ces brillants animaux. Les auteurs espèrent que ces informations seront utilisées pour créer des environnements plus enrichissants pour les éléphants et autres animaux captifs.
L’étude est publiée dans la revue Endocrinologie générale et comparée.
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Par Erin Maugrey , Espèces-menacées.fr Rédacteur
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