Dans une revue récente, le Dr Marcelo H. Cassini a analysé des études sur l’agression sexuelle chez les mammifères non humains. La recherche s’est concentrée sur les « perturbations sexuelles » ou le comportement agressif d’un homme envers une femelle au moment de l’accouplement qui pourrait entraîner des dommages physiques ou provoquer une séparation mère-enfant.
« Chez les mammifères non humains, les conflits sexuels devraient être particulièrement intenses car les mâles assurent rarement les soins parentaux », a expliqué le Dr Cassini. « Une conséquence attendue d’un conflit sexuel est l’agressivité masculine envers sa partenaire. »
« Compte tenu de la complexité des mesures et des interprétations de comportements tels que l’agression sexuelle et la coercition sexuelle, j’ai préféré définir opérationnellement, comme perturbation sexuelle, tout comportement masculin envers les femmes pendant la période péricopulatoire qui peut être coûteux pour les femmes. »
Le Dr Cassini a entrepris d’évaluer l’ampleur des perturbations sexuelles chez les mammifères et d’analyser les différents types de réponses féminines aux perturbations sexuelles. Il souhaitait également caractériser les conséquences d’une telle agression masculine sur les femmes.
« J’ai mené une revue systématique en recherchant la littérature dans la base de données Web of Knowledge à l’aide des outils de recherche disponibles dans 19 revues principales, et j’ai mené une revue qualitative via une analyse taxon par taxon. »
L’étude, publiée par Wiley, a révélé que les perturbations sexuelles sont courantes dans 4 des 32 ordres de mammifères examinés : Primates, Artiodactyles, Carnivores et Cétacés. Tous ces groupes comprennent des espèces qui pratiquent la polygynie, c’est-à-dire lorsque les mâles s’accouplent avec plusieurs femelles.
« L’expression la plus courante des conflits sexuels autour de la copulation est observée dans les comportements associés aux tentatives de rétention des femmes qui causent des dommages mineurs », a déclaré le Dr Cassini. « La recherche suggère que la réponse la plus courante des femmes aux perturbations sexuelles consiste à se regrouper autour d’un mâle dominant. »
Selon le Dr Cassini, son étude suggère que l’agression sexuelle est un comportement rare si l’on considère qu’il existe des milliers d’espèces de mammifères. Des études supplémentaires sont nécessaires pour voir si les perturbations sexuelles affectent le succès reproductif des mâles et des femelles.
L’étude est publiée dans la revue Examen des mammifères.
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Par Chrissy Sexton, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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