Les jeunes parulines des Seychelles ont de meilleurs résultats en matière de santé lorsque leurs parents âgés les aident à les élever, selon une nouvelle étude du Université d’East Anglia (UEA). Ces oiseaux chanteurs vivent en petits groupes familiaux et les parents ont des aides qui participent à l’incubation des œufs et à la fourniture de nourriture aux poussins.
Les chercheurs ont découvert que cette coopération peut contribuer à compenser le déclin de la capacité des parents âgés à prodiguer suffisamment de soins à leur progéniture. Obtenir de l’aide au nid signifie que les mères vivront plus longtemps et favorise également le comportement social dans les groupes familiaux avec des parents plus âgés.
Les résultats aident à expliquer pourquoi les humains et d’autres espèces sociales réussissent souvent mieux lorsqu’ils coopèrent en groupe.
L’équipe a analysé les données collectées sur des parulines individuelles des Seychelles qui avaient été observées sur une petite île des Seychelles au cours des 30 dernières années.
« Chez de nombreuses espèces animales, la progéniture de parents vieillissants ne survit pas aussi bien que celle de parents plus jeunes », a déclaré le professeur David S. Richardson, auteur principal de l’étude.
« La nature coopérative des parulines des Seychelles signifie que les soins à apporter à leur progéniture sont souvent partagés entre le couple reproducteur dominant et un nombre variable d’assistants adultes subordonnés qui aident dans divers aspects de l’élevage, notamment en fournissant de la nourriture à la progéniture. »
« La quantité de soins fournis par les éleveurs dominants est réduite lorsqu’ils sont assistés par des aides et cet investissement parental moindre peut améliorer la survie des parents et leur rendement reproducteur futur. »
De plus, l’aide supplémentaire des autres membres du groupe contribue à réduire la mortalité des petits. Les chances de survie des jeunes oiseaux diminuent progressivement à mesure que l’âge de la mère augmente. Ces baisses sont toutefois atténuées lorsque des aidants sont présents.
Selon les chercheurs, les assistants individuels ne fournissent pas simplement plus de soins en réponse au moindre approvisionnement des oiseaux plus âgés, mais sont en réalité recrutés par les reproductrices plus âgées.
« De tels avantages de la reproduction coopérative en fin de vie conduisent à prédire que les parents plus âgés devraient être plus enclins à recruter des aides pour améliorer à la fois leur propre survie et celle de leur progéniture », a expliqué le premier auteur de l’étude, le Dr Martijn Hammers de l’Université de Groningue. .
Les femelles parulines des Seychelles sont plus susceptibles d’aider aux soins que les mâles. En outre, la probabilité que des femmes subordonnées se voient confier le rôle d’aide augmente fortement avec l’âge de la femme dominante. En conséquence, les femelles dominantes plus âgées peuvent produire davantage de descendants femelles, mais cette théorie n’a pas encore été testée.
L’étude est publiée dans la revue Lettres d’évolution.
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Par Chrissy Sexton, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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