Espèces menacées
Espèces-menacées.fr
Le portail sur les espèces menacées et les animaux en voie de disparition
Navigation
  • Accueil
  • Animaux
    • Les mammifères
    • Les oiseaux
    • Les reptiles
    • Les poissons
    • Les insectes
    • Les mollusques
    • Les amphibiens
  • Actualités
    • Animaux sauvages
    • Environnement
    • Débats de société
    • 5 infos du mois
  • Monde
    • Afrique
    • Amérique du Nord
    • Amérique du sud
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Associations et ONG
  • Le saviez-vous ?
    • Animaux
    • Environnement

Les poissons clowns comptent les rayures sur les autres poissons pour défendre leur territoire

Par Nicolas Guillot | Publié le 01.02.2024 à 21h18 | Modifié le 01.02.2024 à 21h18 | 0 commentaire
Earth Shop
Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez
0 Partages

Le poisson-clown commun, représenté sous le nom de Nemo dans le film bien-aimé de Pixar, possède la capacité de compter, selon une nouvelle étude de l’Institut des sciences et technologies d’Okinawa. Cette étonnante découverte remet en question la représentation sereine et simpliste du poisson-clown.

L’étude, dirigée par le Dr Kina Hayashi et ses collègues Noah Locke et Vincent Laudet, se penche sur les comportements sociaux complexes du poisson clown.

Défendre leur territoire

Contrairement à l’existence paisible suggérée par leur représentation à l’écran, les poissons-clowns sont des créatures farouchement territoriales. Ils protègent avec zèle leurs anémones contre les intrus de la même espèce avec un niveau de discernement qui laisse présager des capacités cognitives inattendues.

L’étude est née d’une curiosité quant à la façon dont les poissons-clowns font la distinction entre amis et ennemis dans leurs environnements récifaux densément peuplés, où les rencontres avec d’autres espèces de poissons rayés sont fréquentes.

Dynamique sociale

Le poisson clown, y compris le poisson-clown commun (Amphiprion ocellaris), présente une variété de motifs de rayures, allant de trois barres blanches verticales à aucune, ce qui suggère que ces motifs pourraient jouer un rôle dans la reconnaissance des espèces et la dynamique sociale au sein du récif.

Pour explorer cette théorie, le Dr Hayashi et son équipe se sont lancés dans une expérience méticuleusement conçue. Ils ont élevé une cohorte de poissons-clowns communs à partir d’œufs, garantissant ainsi que ces poissons n’avaient aucune exposition préalable à d’autres espèces de poissons-clowns.

Reconnaissance des espèces

Vers l’âge de six mois, l’équipe a observé les interactions des jeunes poissons-clowns avec leur propre espèce et d’autres espèces de poissons clowns, documentant ainsi leurs réponses aux intrus perçus.

Remarquablement, les poissons-clowns communs ont démontré une agressivité prononcée envers leur propre espèce, en particulier ceux portant les trois bandes blanches caractéristiques, tout en montrant divers degrés de tolérance envers les autres espèces, en fonction du nombre et de la disposition de leurs rayures.

Repères visuels

Les chercheurs ont étudié plus en détail ce comportement en présentant au poisson-clown des modèles peints avec différents nombres de barres blanches.

Les réactions étaient révélatrices ; le poisson-clown montrait une nette préférence pour les modèles difficiles qui reflétaient leur propre motif à trois bandes, suggérant un niveau sophistiqué d’espèce et une auto-reconnaissance basée sur des signaux visuels.

« La fréquence et la durée des comportements agressifs chez le poisson clown étaient plus élevées envers les poissons avec trois barres comme eux, alors qu’elles étaient plus faibles avec les poissons avec une ou deux barres, et les plus faibles envers ceux sans barres verticales, ce qui suggère qu’ils sont capables de compter les nombre de barres afin de reconnaître l’espèce de l’intrus », a expliqué le Dr Hayashi.

Protéger leurs maisons

Le Dr Hayashi propose que ce trait de comportement ne soit pas simplement un simple acte d’agression mais une forme nuancée d’interaction sociale enracinée dans la nécessité de protéger son habitat des concurrents.

Ce discernement, basé sur le comptage du nombre de rayures, permet aux poissons-clowns d’identifier et de dissuader efficacement leurs rivaux potentiels, garantissant ainsi leur survie et l’intégrité de leur habitat au sein de l’écosystème complexe du récif.

Hierarchie sociale

Les chercheurs ont également découvert une hiérarchie stricte dans les colonies de poissons clowns qui détermine quel poisson attaque l’intrus.

Le poisson clown obtient sa troisième bande lorsqu’il devient suffisamment grand. Les positions sociales au sein d’une colonie sont déterminées par de légères différences de taille et se composent généralement d’une femelle alpha, d’un mâle bêta et de plusieurs juvéniles gamma. L’équipe a découvert que l’alpha chasse même les membres de sa propre colonie s’ils deviennent trop grands.

Lorsque les chercheurs ont étudié des poissons immatures qui n’avaient pas encore leur troisième bande, la même hiérarchie basée sur la taille a été observée. Le plus grand mineur a assumé le rôle d’alpha et a mené la charge contre l’intrus.

Implications de l’étude

« Les poissons clowns sont intéressants à étudier en raison de leur relation symbiotique unique avec les anémones de mer. Mais ce que montre cette étude, c’est qu’il y a beaucoup de choses que nous ignorons sur la vie dans les écosystèmes marins en général », a déclaré le Dr Hayashi.

L’étude apporte un nouvel éclairage sur les capacités cognitives des poissons, notamment en termes de reconnaissance visuelle et de discrimination sociale. Il remet en question les perceptions de longue date de l’intelligence des poissons et ouvre de nouvelles voies de recherche sur les processus cognitifs qui sous-tendent le comportement animal dans les environnements marins.

La recherche est publiée dans le Journal de biologie expérimentale.

Vous aimez ce que vous lisez ? Abonnez-vous à notre newsletter pour des articles attrayants, du contenu exclusif et les dernières mises à jour.

—-

Dans la même rubrique

  • La mort mystérieuse des reines bourdonsLa mort mystérieuse des reines bourdons
  • Vers un enfer (pittoresque) et retourVers un enfer (pittoresque) et retour
  • La nouvelle «Réserve marine de Majorque» à l'information publiqueLa nouvelle «Réserve marine de Majorque» à l'information publique
  • Nouvelles dans la bataille contre les cages: action juridique de «mettre fin à l'âge de la cage» contre la Commission européenneNouvelles dans la bataille contre les cages: action juridique de «mettre fin à l'âge de la cage» contre la Commission européenne
Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez
0 Partages

0 réponse à “Les poissons clowns comptent les rayures sur les autres poissons pour défendre leur territoire”

Laisser une réponse Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont suivis d'un *


*
*

Newsletter

Qui sommes-nous ?

Ce site internet a été créé bénévolement afin de centraliser et de rendre accessible de l’information sur les espèces en voie de disparition. La finalité de notre action n’est pas seulement de créer une base de données. Nous souhaitons faire de ce site un média qui apportera de l’information, de façon régulière et actualisée, tirée à la source auprès des acteurs qui se battent au quotidien pour la sauvegarde de la biodiversité.

Dossiers

Les salamandres de France
Les différentes espèces de salamandres présentes en France
Les réserves de biosphère en France
Les réserves de biosphère en France
Les crocodiles les plus menacés au monde
Crocodiles les plus menacés au monde
Les petits mammifères de France
Petits mammifères de France

Voir tous les dossiers

Formez-vous pour travailler avec les animaux

Informations IFSA

Le saviez-vous ?

Triton ou salamandre, quelles différences ?
Triton ou salamandre, différences
Les araignées ne sont pas des insectes
Différences entre araignées et insectes
Non, toucher un oiseau tombé du nid ne le condamne pas à coup sûr
Oiseau tombé du nid, que faire ?

Voir tous les articles

Lexique - Newsletters - Mentions légales - Contact