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La mangrove, une barrière naturelle contre les cataclysmes

Par Jennifer Matas | Publié le 05.04.2018 à 11h31 | Modifié le 10.03.2023 à 4h51 | 0 commentaire
Mangrove barrière naturelle
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Amérique du Sud, Caraïbes, Afrique, Asie du Sud, Australie… La mangrove est présente dans un grand nombre de pays côtiers dans le monde. Cet écotone (environnement qui fait la transition entre deux milieux maritime et terrestre) est un écosystème complexe où le palétuvier, arbre emblématique de la mangrove, est érigé en roi. Mais ce que l’on sait moins, c’est que la mangrove sert de bouclier lors de catastrophes naturelles comme les cyclones, les ouragans, les typhons ou encore les tsunamis.

Une barrière (presque) infranchissable

Chaque année, près de 80 tempêtes tropicales et cyclones se forment sur Terre, au-dessus des eaux tropicales. Avec des vents soufflant à plus de 117 km/h, les cyclones (océan Indien et Pacifique Sud), les ouragans (Atlantique Nord et Pacifique Nord-Est) et les typhons (Pacifique Nord-Ouest) causent régulièrement de nombreux dégâts matériels mais aussi d’importantes pertes humaines. Début janvier 2018, le cyclone Ava qui s’est abattu sur Madagascar a par exemple tué une cinquantaine de personnes et poussé 17 000 autres à devoir trouver refuge ailleurs, leurs logements ayant été détruits. Mais les ravages sont malheureusement souvent encore plus dramatiques. Considéré comme le cyclone le plus puissant à avoir touché terre avec des rafales à plus de 315 km/h, le typhon Haiyan a coûté la vie à plus de 10 000 personnes aux Philippines en 2013.

Grâce à sa densité et sa position en première ligne, la mangrove constitue le premier rempart contre les vents violents en provenance de la mer et les déferlantes. C’est elle qui absorbe la plus grande partie des dégâts engendrés par les tempêtes tropicales, protégeant ainsi l’intérieur des terres généralement habité. Non seulement la présence de mangroves permettrait de réduire le coût des tempêtes d’environ 20% (étude publiée en 2012 par The Nature Conservancy and Wetlands International), mais cela protègerait considérablement les populations humaines et animales.

Un écosystème d’une grande richesse

Jeunes palétuviers

Une fois grands, ces jeunes palétuviers formeront une nouvelle mangrove

En plus d’assumer une grande responsabilité en cas de catastrophe naturelle, la mangrove est un véritable sanctuaire pour la biodiversité. Côté flore, cette forêt sur l’eau est formée en majorité de palétuviers, un arbre doté de propriétés exceptionnelles qui lui permettent de vivre dans ce milieu très riche en sel. Ses racines sont aériennes et lui permettent de se stabiliser sur un sol meuble et vaseux. Surtout, son écorce porte des lenticelles, sortes de pores qui leur permettent de respirer. Pour se reproduire, le palétuvier produit des graines vivipares qui germent sur l’arbre, puis se détachent et tombent pour se planter dans le sol à la verticale. En grandissant, ces petites flèches se transformeront en un nouveau palétuvier de sorte qu’en l’absence de catastrophe climatique, la mangrove gagne sans cesse du terrain sur la mer et est capable de croître à vitesse grand V. Trois années suffisent pour passer d’une étendue de vase à une forêt impénétrable. Un atout non négligeable quand on sait qu’après le passage d’une tempête, elle peut être entièrement ravagée.

Côté faune, en revanche, la mangrove est extrêmement riche. Dans les Sundarbans, l’une des plus grandes forêts de mangroves au monde, vivent près de 260 espèces d’oiseaux mais aussi le tigre du Bengale, le python indien, le crocodile marin et autres ! Il faut dire que plusieurs animaux y trouvent un refuge réconfortant, loin du large où nagent les grands prédateurs et des plages exposées au moindre danger. La tortue Batagur bornoensis vit par exemple dans les rivières des mangroves de l’Indonésie et de la Thaïlande. Côté Atlantique et mer des Caraïbes, le mérou goliath évolue également dans ces eaux jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans, le temps d’atteindre une taille qui lui permettra de se hisser au sommet de la chaîne alimentaire dans les récifs coralliens. A Bornéo, les mangroves peuvent abriter le nasique, ce singe reconnaissable entre tous grâce à la proéminence de son nez. Véritable havre de paix, la mangrove est une étape incontournable pour beaucoup d’oiseaux migrateurs et peut aussi servir de nurserie pour un grand nombre d’espèces comme des crevettes ou des tortues luth qui par exemple viennent y pondre leurs œufs. Là, elles trouvent dans l’enchevêtrement des racines de palétuviers une protection naturelle contre les prédateurs.

La mangrove est menacée partout sur la planète

Malgré ses immenses bienfaits, la mangrove est en danger. D’après la FAO, 3,6 millions d’hectares auraient ainsi disparu entre 1980 et 2005, soit 20 % de la surface totale. A cela, plusieurs raisons telles que le réchauffement climatique et la montée des eaux dans certaines parties du globe, mais ce sont surtout les activités humaines qui participent directement à cette disparition progressive. Dans certains pays, on coupe les palétuviers pour en faire du bois de chauffage ou pour y installer à la place des fermes d’élevage de crevettes à destination du marché mondial. En Indonésie, plusieurs hectares ont été rasés au profit de plantations de palmiers alimentant le marché mondial de l’huile de palme. Ailleurs, la mangrove est détruite pour être remplacée par des routes et des habitations qui, en cas de tempêtes, seront les premières exposées aux vents violents.

par Jennifer Matas

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