L’île de Madagascar, aussi appelée République de Madagascar, est un état insulaire séparé du continent africain par le canal du Mozambique. Long de 1 580 kilomètres et large de 580 kilomètres, son territoire s’étale sur un peu moins de 600 000 km², ce qui en fait la cinquième plus grande île de la planète.
Madagascar est l’un des 25 points chauds de la biodiversité définis en 2000 par l’UICN : des milliers d’espèces animales et végétales y sont déjà recensées et chaque année permet d’en documenter de nouvelles. Au total, 3 000 espèces de papillons évoluent sur l’île, au moins 364 reptiles y cohabitent (soit autant que dans toute l’Europe) et quelques 300 amphibiens y sont dénombrés… Madagascar est sans conteste l’un des lieux les plus riches de la planète en termes de biodiversité et, plus important encore, le taux d’endémisme de ces espèces frôle 90 %, ce qui signifie qu’elles ne peuvent être trouvées nulle part ailleurs sur la planète.
Petits primates dont le groupe rassemble une centaine d’espèces et de sous-espèces, les lémuriens comptent parmi les représentants les plus célèbres de l’île. Forêts de basse ou haute altitude, mangroves, forêts humides ou sèches, ils sont présents partout. Ces mammifères ont su mettre en place diverses stratégies afin de survivre au climat saisonnier de l’île : stockage de graisses, hibernation, activité cathémérale… Au cours des millénaires, ils se sont remarquablement adaptés aux écosystèmes qu’offre Madagascar. Malheureusement, leur survie est aujourd’hui compromise : l’UICN considère que 94% des espèces de lémuriens sont menacées d’extinction. Déforestation ou dégradation de l’habitat naturel, introduction d’espèces invasives, chasse pour la consommation de viande… Autant de dangers pesant non seulement sur les lémuriens, mais également sur l’intégralité de l’incroyable biodiversité de l’île. A ces activités humaines, il faut désormais ajouter la chytridiomycose, une épidémie dont le taux de létalité chez les batraciens avoisine 100 %. Plus d’un millier d’espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction sur l’île, comme l’hapalémur doré, la tortue luth ou le pygargue de Madagascar.
Les animaux en danger à Madagascar
Les autorités malgaches sont cependant conscientes des enjeux. Le gouvernement oeuvre notamment depuis le début des années 2000 pour l’extension de la superficie des Nouvelles Aires Protégées (NAP) et tente de sensibiliser les populations locales à la préservation des espèces. Sous l’impulsion d’Alliance for Zero Extinction (AZE), un groupement d’une centaine d’ONG, de nombreuses zones protégées ont également été définies comme la forêt Mikea, la baie de Baly ou le lac Alaotra. Au-delà de l’intérêt écologique de telles mesures, les autorités ont conscience que la préservation de la faune et de la flore locales représente une manne financière non négligeable : des milliers de touristes visitent l’île chaque année à la recherche d’espèces endémiques. La disparition de l’une d’elles pourrait avoir d’importantes conséquences pour l’économie de l’île.
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