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A Marseille, une école de commerce s’attaque aux Calanques

Par Jennifer Matas | Publié le 19.02.2018 à 16h24 | Modifié le 10.03.2023 à 4h51 | 8 Comments
Parc national des calanques
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Entre garrigue, falaises de calcaire et criques à l’eau cristalline, les calanques et leur riche biodiversité font la réputation de Marseille et de ses villes voisines depuis toujours. Mais une partie de ces paysages méditerranéens est aujourd’hui menacée par une école de commerce : la Kedge Business School prévoit en effet d’étendre ses locaux et de raser 11 300 m² de cette nature préservée. Malgré les protestations qui se font de plus en plus nombreuses, l’abattage devrait démarrer le 5 juillet 2018 pour un début des travaux en septembre.

Un hectare de pinède menacé

Située à Luminy, sur les hauteurs de la Cité Phocéenne, cette école de commerce borde le parc national des Calanques, l’un des dix parcs nationaux que compte la France et le seul d’Europe qui soit terrestre et marin, le tout à proximité directe d’une grande ville. C’est au cœur de cette nature que l’ex Euromed Marseille a choisi de s’implanter dans les années 1970. Un choix qu’elle n’hésite pas à revendiquer dans ses vidéos promotionnelles destinées à attirer chaque année de nouveaux étudiants.

Problème : avec toujours plus d’élèves dans ses rangs, l’école a l’intention de rénover 20 000 m² de locaux et de s’agrandir. Au programme, la construction de 6 600 m² de bâtiments supplémentaires dont 20 nouvelles salles de classe, une bibliothèque dernière génération et un « executive center ». De quoi augmenter la capacité d’accueil de 1 540 élèves et professeurs aujourd’hui à 2 400 une fois les travaux terminés. Pour cela, elle prévoit de raser 11 300 m² de bois et de garrigue, dont 298 arbres parmi lesquels de nombreux pins d’Alep et plusieurs arbres centenaires. Soutenue par la chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence qui est son propriétaire, la Kedge Business School devrait mettre sur la table 19 millions d’euros pour mener à bien ce projet. Et ce, malgré un avis défavorable de l’Architecte des bâtiments de France qui estime que « l’impact sur le site est hautement sensible […] et contraire aux objectifs du projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du plan local d’urbanisme (PLU). »

Ironie de l’histoire, ce projet de rénovation-extension vise une réduction de la consommation énergétique du site de l’ordre de 20 %. « En tant que défenseurs du patrimoine naturel, nous dénonçons la supercherie de ce projet écocide qui prétend être « éco-responsable » et exigeons une étude d’impact environnemental indépendante. L’actuel permis de construire doit être retiré », a déclaré Georges Aillaud, président du Comité du Vieux-Marseille. « Nous ne sommes pas dans le parc national des Calanques mais à côté », s’est justifié de son côté le directeur de l’école, José Milano, auprès de nos confrères de la Provence, ajoutant que certains arbres – une trentaine – seront conservés. Sur proposition de la Direction départementale des territoires et de la mer, la Kedge Business School s’est également engagée à verser 5 763 euros au Fonds Stratégique de la Forêt et du Bois en compensation du déboisement occasionné. Une somme dérisoire que l’école amortira avec les frais de scolarité d’à peine un semestre et d’un seul élève – pour rappel, une année scolaire coûte environ 11 400 euros par étudiant.

Les calanques, une biodiversité étonnante

Aigle de Bonelli

L’aigle de Bonelli

Non loin de là se trouve le parc national des Calanques, un site naturel qui abrite une faune et une flore exceptionnelles comptant trois zones Natura 2000. Plus de 900 espèces végétales, dont 83 protégées, y ont été recensées. Côté faune, la zone abrite près de 150 espèces terrestres et 40 maritimes faisant l’objet d’un programme de protection. Parmi les animaux terrestres, on retrouve une douzaine d’espèces de reptiles dont le lézard ocellé et la couleuvre de Montpellier, mais aussi quelques amphibiens et des chauves-souris menacées. Dans les airs, les calanques sont aussi survolées par plusieurs espèces d’oiseaux dont le puffin cendré et le puffin de Méditerranée, l’accenteur alpin ou encore l’aigle de Bonelli.

Pour les détracteurs de ce projet, il s’agit donc d’une véritable atteinte à l’environnement, un pas de plus vers davantage de bétonisation au détriment de la nature. Plusieurs d’entre eux s’organisent depuis un peu plus d’un mois, guidés par des associations comme l’Union Calanques Littoral, le Comité du Vieux-Marseille, Sites & Monuments, Calanques 13 Littoral ou encore France Nature Environnement et l’Atelier Marseillais d’Initiatives en Ecologie Urbaine. Une pétition pour empêcher ce projet de voir le jour en l’état a été lancée : le 19 février, elle réunissait déjà plus de 60 000 signatures.

par Jennifer Matas

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8 Réponses to “A Marseille, une école de commerce s’attaque aux Calanques”

  1. 30.04.2022

    Kandis Répondre

    Vous avez oublié un point essentiel. Les erreurs d’orthographe, les erreurs de syntaxes, les échanges alambiquées et, bien pires, les fautes de copie sont des défauts rédhibitoires.
    Toutes choses dont sont truffés vos contenus. Pensez à bien relire et
    même à faire relire chaque billet par une ou deux personnes de votre entourage avant sa publication. En général,
    un site web qui présente ces défauts ne me constate pas revenir.
    Bon courage.

    • 02.05.2022

      Jennifer Matas Répondre

      Un commentaire qui aurait pu être pertinent… s’il n’était lui-même « truffé » de fautes. Merci quand même pour la démarche.

  2. 25.02.2018

    genevieve Répondre

    Inacceptable

  3. 24.02.2018

    Helen Cass Répondre

    This is disgusting. What sort of business is going to be taught at Kedge business school? How to degrade natural resources to make a quick buck? They should be ashamed.

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