Espèces menacées
Espèces-menacées.fr
Le portail sur les espèces menacées et les animaux en voie de disparition
Navigation
  • Accueil
  • Animaux
    • Les mammifères
    • Les oiseaux
    • Les reptiles
    • Les poissons
    • Les insectes
    • Les mollusques
    • Les amphibiens
  • Actualités
    • Animaux sauvages
    • Environnement
    • Débats de société
    • Actions politiques
    • 5 infos du mois
  • Monde
    • Afrique
    • Amérique du Nord
    • Amérique du sud
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Associations et ONG
  • Le saviez-vous ?
    • Animaux
    • Environnement

Un immense sanctuaire pourrait voir le jour en Antarctique

Par Benoit Goniak | Publié le 19.10.2017 à 16h17 | Modifié le 10.03.2023 à 4h51 | 0 commentaire
aire marine antarctique
Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez420
420 Partages

Après la création du plus grand sanctuaire marin de la planète en 2016, la CCAMLR (Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique) étudie en 2017 la création d’une nouvelle aire marine protégée dans l’est de l’Antarctique, l’une des dernières régions sauvages du globe.

Un sanctuaire marin d’un million de kilomètres carrés

Un nouveau sanctuaire marin d’un million de kilomètres carrés pourrait voir le jour en Antarctique. La proposition, portée par la France et l’Australie, est en cours de négociation auprès de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR). Les 25 membres ont jusqu’au 27 octobre pour en débattre : ils sont en ce moment réunis à Hobart, en Tasmanie (Australie), pour le sommet annuel.

Ce projet s’inscrit dans un plan beaucoup plus large, dont les prémices remontent à 2009 : cette année-là, la CCAMLR entérine la création de l’Aire marine protégée (AMP) du plateau sud des îles Orcades du sud. Il s’agit alors de la première AMP en haute mer, et elle recouvre 94 000 km² ; près de 9 ans de tractations auront été nécessaires pour que la proposition aboutisse. Dès lors, l’idée de constituer un immense réseau d’AMP émerge, avec pour objectif de sauvegarder l’océan Antarctique.

Les négociations sont toutefois laborieuses : les décisions de la CCAMLR sont prises par consensus et, sommet après sommet, la Chine et la Russie – entre autres – s’opposent aux projets les plus conséquents. Il faudra attendre 2016 pour qu’enfin, une réussite historique puisse être enregistrée : la plus grande AMP du monde, d’une surface supérieure à 1,5 million de km², voit le jour dans la mer de Ross. La France et l’Australie espèrent aujourd’hui capitaliser sur ce succès pour faire valider leur propre proposition, d’autant que des compromis ont déjà été consentis : le projet initial, en 2010, s’étendait sur 1,9 million de km² et était bien plus restrictif en termes d’activités humaines. En effet, une aire marine protégée n’exclut pas nécessairement toute forme d’exploitation anthropique : selon la définition du CCMALR, « en termes généraux, une AMP est une zone marine dans laquelle les ressources naturelles font l’objet d’une protection totale ou partielle« .

Lutter contre le réchauffement climatique en Antarctique

colonie de manchot

Les nouveau-nés des 18 000 couples de manchots Adélie ont subi une véritable hécatombe. Seuls 2 petits ont survécu.

Protéger l’Antarctique présente un double intérêt : le réseau d’aires marines protégées permet évidemment de garantir la préservation de l’une des dernières régions immaculées de la planète, mais aussi de fournir un terrain d’étude privilégié aux scientifiques du monde entier. L’Antarctique est en effet très sensible au réchauffement climatique, dont les impacts doivent être étroitement surveillés. Pluies remplaçant les neiges, déplacement du plancton et du krill, ruptures de glaciers, modifications des températures… Ces phénomènes ont des conséquences multiples sur l’écosystème austral. Dans l’est de l’Antarctique, 18 000 couples de manchots Adélie ont par exemple subi une véritable hécatombe cette année. Les petits de la colonie nés entre fin 2016 et début 2017 sont presque tous morts de faim, probablement parce que leurs parents ont dû aller chercher la nourriture plus loin que les années précédentes. Seuls deux nouveau-nés ont survécu. En 2014, déjà, cette même colonie avait enregistré une mortalité similaire : les 20 196 couples que comptait alors la colonie n’avait pu assurer la survie d’aucun poussin.

La CCMALR devra donc étudier avec attention l’instauration de nouvelles AMP : si cela ne suffira évidemment pas à résoudre tous les problèmes, il s’agit sans conteste d’un outil très important pour la sauvegarde de l’Antarctique. Outre le projet porté par la France et l’Australie, deux autres propositions sont à l’étude : la première est défendu par l’Allemagne et concerne la mer de Weddell, la seconde est soutenue par le Chili et l’Argentine et pourrait aboutir à la protection de 94 000 km² dans l’ouest de la péninsule Antarctique.

Mise à jour du 31 octobre 2017 :
La CCMALR a rendu sa décision : cette année encore, les négociations ont échoué. Les représentants de la Chine et de la Russie se sont à nouveau opposés à la création de ce sanctuaire d’un million de kilomètres carrés, notamment préoccupés par la remise en cause de leurs droits de pêche dans le secteur concerné.

par Benoit Goniak

Dans la même rubrique

  • L’incroyable renaissance de la tortue étoilée de BirmanieL’incroyable renaissance de la tortue étoilée de Birmanie
  • Wildlife Crime Tech Challenge : la technologie au service de la biodiversitéWildlife Crime Tech Challenge : la technologie au service de la biodiversité
  • La loutre de mer : une espèce menacée passée sous silenceLa loutre de mer : une espèce menacée passée sous silence
  • Panthère ou tigre, l’île de Java au cœur d’un grand mystèrePanthère ou tigre, l’île de Java au cœur d’un grand mystère
Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez420
420 Partages

0 réponse à “Un immense sanctuaire pourrait voir le jour en Antarctique”

Laisser une réponse Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont suivis d'un *


*
*

Newsletter

Qui sommes-nous ?

Ce site internet a été créé bénévolement afin de centraliser et de rendre accessible de l’information sur les espèces en voie de disparition. La finalité de notre action n’est pas seulement de créer une base de données. Nous souhaitons faire de ce site un média qui apportera de l’information, de façon régulière et actualisée, tirée à la source auprès des acteurs qui se battent au quotidien pour la sauvegarde de la biodiversité.

Dossiers

Les salamandres de France
Les différentes espèces de salamandres présentes en France
Les réserves de biosphère en France
Les réserves de biosphère en France
Les crocodiles les plus menacés au monde
Crocodiles les plus menacés au monde
Les petits mammifères de France
Petits mammifères de France

Voir tous les dossiers

Formez-vous pour travailler avec les animaux

Informations IFSA

Le saviez-vous ?

Triton ou salamandre, quelles différences ?
Triton ou salamandre, différences
Les araignées ne sont pas des insectes
Différences entre araignées et insectes
Non, toucher un oiseau tombé du nid ne le condamne pas à coup sûr
Oiseau tombé du nid, que faire ?

Voir tous les articles

Lexique - Newsletters - Mentions légales - Contact