Bien que le nombre d’individus soit en diminution aux Etats-Unis et au Canada, le puma, ou Puma concolor de son nom scientifique, est une espèce en « préoccupation mineure » selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais il n’en est pas de même pour Puma concolor cougar, une sous-espèce de puma dont l’aire de répartition s’étendait autrefois à l’est des Etats-Unis.
La sous-espèce définitivement considérée comme éteinte
Pourquoi en parler au passé ? Tout simplement parce que selon les scientifiques, aucun individu n’existerait plus aujourd’hui. C’est l’U.S. Fish & Wildlife Service, un organisme américain spécialisé dans la protection de la nature, qui a confirmé l’information dans un communiqué publié le 23 janvier 2018. Ce que les spécialistes craignaient depuis longtemps semble bel et bien vrai : Puma concolor cougar serait éteint. Le 22 février prochain, il quittera donc officiellement la liste rouge des espèces menacées de l’UICN, 45 ans après son inscription, en 1973.
Il s’agit là du point final d’une procédure enclenchée il y a plusieurs années pour déterminer si oui ou non il fallait déclarer cette sous-espèce définitivement éteinte. En 2011 déjà, la communauté scientifique a signalé la disparition de Puma concolor cougar, après 80 ans passés sans que l’on ne trouve aucune trace de son existence dans l’est américain – la dernière observation confirmée remonte à 1938 lorsqu’un spécimen était tué dans le Maine.
Les spécificités de Puma concolor cougar
Comme pour de nombreuses autres sous-espèces, le puma de l’est se distinguait de ses cousins de l’ouest par des différences de caractéristiques physiques et de milieux naturels. Des arguments qui justifient tout à fait l’appartenance de certains individus à un groupe à part au sein d’une même espèce. Pour le puma de l’est, c’est avant tout son territoire qui a joué sur cette classification. Il évoluait en effet sur la côte nord-est alors que les autres pumas peuplent davantage l’ouest américain et canadien. Seule exception, la panthère de Floride (Puma concolor coryi), une sous-espèce de puma vivant, comme son nom l’indique, dans cet Etat du sud-est des Etats-Unis. Autre point distinctif : la taille du crâne. Puma concolor cougar avait en effet une tête légèrement plus petite que la moyenne.
La reconquête de l’est
Si Puma concolor cougar semble définitivement éteint, l’Est des Etats-Unis n’est pour autant pas désert de tout couguar. Il semblerait au contraire que des pumas de l’ouest soient en train de repeupler l’ancien territoire des pumas de l’est. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée en 2015 par des chercheurs américains : une véritable recolonisation des prairies du Midwest est en effet à l’oeuvre. Plusieurs groupes géographiquement isolés peuplent ces anciennes parcelles dans lesquelles vivaient autrefois les pumas. Ce sont pour l’essentiel des pumas détenus en captivité, comme animal de compagnie par exemple, qui ont réussi à s’échapper mais aussi des « évadés » de l’ouest. « Cette dispersion est fondamentale pour repeupler cet habitat et maintenir la présence à long terme de l’espèce », détaille l’étude. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces groupes isolés continuent d’avoir des connexions avec les populations stables, assurant ainsi une mixité génétique propice à la pérennité de l’espèce et l’expansion continue des anciennes aires de répartition. Il faut dire que le puma ne limite pas son territoire aux prairies qu’il affectionne : on peut le trouver aussi bien dans des zones plutôt arides ou des forêts denses. Il est capable de parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour trouver de la nourriture ou un partenaire afin de se reproduire, si bien que petit à petit, l’aire de répartition du lion des montagnes s’étend de plus en plus à l’est des Etats-Unis.
Bien entendu, des études ont été menées pour déterminer si les individus qui repeuplent aujourd’hui ce territoire ne sont pas des descendants plus ou moins directs de Puma concolor cougar. Mais il semblerait que non : cette sous-espèce appartient désormais au passé.
2 Réponses to “Une sous-espèce de puma vient officiellement de s’éteindre”
07.05.2020
Maria LagunaPAUVRE PUMA JAIME BIEN LES PUMAS SNIF SNIF.
03.12.2018
BrunoUne de plus en moins.Peut être un nouvel équilibre pourra se remettre en place quand on sera éteint, nous aussi. Juste le temps qu’une espèce domine et recréée tout ça à moins qu’elle soit moins débile… A ce qu’il paraît, on est capable de se projeter dans le futur (au niveau réflexion), vu les dégâts que l’on crée, on doit pas utiliser ce don souvent…