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Le trafic de grands félins, une mode qui s’intensifie en France

Par Jennifer Matas | Publié le 31.10.2018 à 13h59 | Modifié le 10.03.2023 à 4h51 | 0 commentaire
Bébé tigre issu du trafic
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Peut-on acheter un grand félin en France comme on adopterait un chat ? Il semblerait en tout cas que ce soit la nouvelle mode à en croire le nombre record de saisies qui ont eu lieu courant octobre. En l’espace d’un mois, les autorités ont récupéré un bébé tigre et deux lionceaux détenus illégalement par des particuliers et provenant du marché noir. Une tendance qui rappelle celle des loutres cendrées transformées en animaux de compagnie au Japon et dont nous vous parlions récemment.

Un bébé tigre saisi dans le Nord

Tout commence au mois de septembre, lorsque l’association Tonga Terre d’Accueil – qui offre un refuge aux animaux sauvages issus de trafic ou maltraités – reçoit plusieurs alertes. Un bébé tigre serait détenu par un particulier dans le Nord de la France. L’association prévient les autorités qui, rapidement, trouvent le petit félin. Baptisé Kibo, le tigron n’est âgé que de 2 mois. Depuis, il a été envoyé à l’espace zoologique de Saint-Martin-La-Plaine, siège de Tonga Terre d’Accueil, où il a trouvé un nouveau foyer. Placé en quarantaine le temps que le vétérinaire s’assure de son état de santé, il devrait être mis en contact prochainement avec un autre tigre. L’idée étant, à terme, qu’il ne soit plus aussi imprégné de l’homme et qu’il forme un nouveau couple. Tonga Terre d’Accueil espère également qu’un parc zoologique se proposera pour l’accueillir.

https://www.facebook.com/TongaTerredAccueil/videos/2514958751855128/

Un lionceau trouvé chez un particulier dans l’Essonne

Quelques jours plus tard, les autorités sont de nouveau alertées pour une affaire dans l’Essonne. Tout est parti d’une annonce postée sur les réseaux sociaux dans laquelle on voit un homme portant un lionceau dans les bras et proposant de le vendre au prix de 10 000 €. La gendarmerie a fait des recherches et retrouvé le responsable. Elle s’est rendue à son domicile accompagnée de l’office national de la chasse et de la faune sauvage, qui a capturé la petite femelle de 1 mois et demi. Le particulier, un trentenaire, a quant à lui tenté de se dédouaner, affirmant qu’il ne faisait que « garder le lionceau pour un ami ». La revente dans le cadre d’un trafic semble toutefois une excuse plus plausible aux yeux des enquêteurs. Déjà condamné à de nombreuses reprises pour divers délits, l’homme a écopé cette fois d’une peine de 6 mois de prison ferme. En revanche, impossible de savoir d’où vient ce lionceau ni comment il se l’est procuré : à ce sujet, le trentenaire reste muet. Quant au félin, il a été confié à Tonga Terre d’Accueil.

Un bébé lion de trois semaines à Marseille

Le proverbe « jamais deux sans trois » s’est vérifié le lendemain de l’intervention dans l’Essonne avec la saisie d’un lionceau à Marseille. Cette fois, le félin est encore plus jeune – seulement trois semaines – et a été retrouvé dans un garage automobile de la Cité Phocéenne. En mauvaise santé, le petit lionceau souffre d’ulcères aux yeux et perd ses poils en grande quantité. Comme Kibo et le lionceau de l’Essonne, il a été placé à l’association Tonga Terre d’Accueil où il recevra tous les soins vétérinaires possibles.

https://www.facebook.com/TongaTerredAccueil/videos/718866268512706/

Un trafic qui prend de l’ampleur

Ces félins proviennent sans aucun doute du marché noir des animaux sauvages. Pour rappel, ce trafic est, dans le monde, le troisième plus important en termes de chiffre d’affaires estimé, derrière la drogue et les armes. Mais toute la question reste de savoir d’où viennent ces félins : de parcs animaliers ou de cirques qui auraient camouflé des naissances ? D’éleveurs clandestins ? De braconniers qui les prélèvent directement dans la nature ? En général, ce sont surtout les oiseaux – perroquets gris du Gabon en tête –, les reptiles et les singes qui en sont les premières victimes. Mais il arrive de plus en plus que des félins fassent partie du lot. Pour quelques milliers d’euros, un particulier peut acquérir un tigre ou un lion après quelques clics sur internet. En France, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a recensé plus de 1 900 annonces concernant la vente d’animaux sauvages vivants (54 %) ou de certaines parties de leur corps et produits dérivés (46 %). Une telle facilité qui méduse parfois les enquêteurs. « En dix ans, Tonga Terre d’Accueil a recueilli 40 fauves et 200 singes », confie le responsable animalier de l’association, Romain Caillaud, à 20 Minutes. D’ailleurs, le parquet l’a assuré : « trois autres lions sont encore dans la nature », a priori dans l’Essonne. La priorité désormais : les retrouver et remonter toute la filière.

par Jennifer Matas

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