
Nouvelle recherche publiée dans Agents pathogènes PLoS montre que le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) peut transmettre le COVID jusqu’à cinq jours après l’infection. D’ailleurs, comme chez l’humain, le virus se reproduit dans les voies respiratoires supérieures du cerf, notamment au niveau du nez.
Le co-auteur de l’étude, le Dr Diego Diel, est professeur agrégé et directeur du laboratoire de virologie de l’Université Cornell au sein du centre de diagnostic de la santé animale du Collège de médecine vétérinaire.
« Il s’agit d’une période de temps relativement courte pendant laquelle les animaux infectés muent et sont capables de transmettre le virus », a déclaré le Dr Diel.
Pour l’enquête, les chercheurs ont infecté six faons femelles à queue blanche en captivité, âgés de moins de huit mois, ainsi que six adultes âgés de trois à quatre ans. Six faons ont été utilisés comme animaux de contact et trois comme témoins. Pour la partie adulte de l’étude, deux animaux ont été utilisés comme témoins.
Pendant environ 20 jours, les chercheurs ont introduit le virus chez les faons contacts. Ils ont surveillé les animaux et prélevé des échantillons biologiques pour déterminer quels animaux étaient infectés et en savoir plus sur la manière dont ils étaient porteurs du virus. Bien qu’il n’y ait aucune preuve que les humains ont attrapé le COVID à partir de cerfs (les preuves suggèrent plutôt une transmission de l’homme au cerf), les chercheurs estiment que cette étude est importante car ils pensent que le cerf de Virginie pourrait devenir une espèce réservoir du virus. Les auteurs de l’étude sont particulièrement préoccupés par la transmission par la chasse au cerf aux États-Unis.
« Étant donné la pratique répandue de la chasse au cerf aux États-Unis, il est important de connaître les sites de réplication du virus afin de minimiser les risques d’exposition et de transmission par ces animaux sauvages qui pourraient potentiellement transmettre le virus aux humains », a déclaré le Dr Diel.
Les chercheurs espèrent qu’en en apprenant davantage sur les endroits où le virus se réplique, ils pourront informer les chasseurs sur les meilleures pratiques pour éviter l’infection. Par exemple, l’étude montre que le virus se réplique dans les amygdales des cerfs, les tissus lymphoïdes et le système nerveux central. Les chasseurs voudront peut-être prendre des précautions supplémentaires lorsqu’ils manipulent ces zones.
—
Par Erin Maugrey , Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “Une étude montre que les cerfs peuvent transmettre le COVID jusqu’à cinq jours”