Une nouvelle enquête sur les plantes peut aider à traquer les pesticides susceptibles d’être nocifs pour les abeilles « Les populations d’abeilles diminuent à un rythme alarmant », est une expression qui fait désormais partie intégrante de notre 21St vernaculaire du siècle qu’il a acquis un statut de mème généralement réservé aux références à la culture pop. Mais contrairement à la plupart des bizarreries de la culture pop, il y a une lourde vérité derrière ces mots. Les populations d’abeilles partout dans le monde sont en déclin, et un déclin continu a de graves conséquences.
L’une des raisons de cette diminution de la population pourrait être due aux pesticides néonicotinoïdes, qui font actuellement l’objet d’études – et sont dans certains cas interdits – en raison de leur rôle présumé dans la nocivité des populations d’abeilles. Cependant, un véritable lien entre ces pesticides et le déclin des populations d’abeilles n’a pas encore été établi.
Dans une nouvelle étude publiée dans le Société chimique américaine journal Sciences et technologies environnementalesles chercheurs décrivent une nouvelle approche pour échantillonner les néonicotinoïdes et autres pesticides dans les plantes – expliquant potentiellement comment les abeilles sont exposées à ces produits chimiques.
Alors que de nombreuses études ont corrélé la présence de résidus de néonicotinoïdes dans des échantillons de plantes avec le déclin des abeilles, seules quelques-unes ont mesuré les néonicotinoïdes totaux dans les plantes – principalement en utilisant des méthodes chronophages. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont développé un nouveau type de sonde de microextraction en phase solide (SPME), un dispositif capable de suivre les changements de concentration au fil du temps dans les systèmes biologiques.
Les sondes SPME utilisent une fibre enduite pour extraire rapidement les analytes d’un échantillon. En développant une sonde SPME qu’ils pourraient insérer dans les plantes à l’aide d’une aiguille, l’équipe de recherche pourrait effectuer un échantillonnage répété de sept néonicotinoïdes dans la sève des plantes.
Lorsque cet échantillonnage a été effectué sur des plants de laitue et de soja, chaque processus d’échantillonnage n’a pris que 20 minutes. Les analytes pourraient ensuite être récupérés de la sonde et évalués, permettant aux chercheurs de quantifier les néonicotinoïdes dans les plantes et d’étudier leur mouvement et leur distribution dans ces plantes au fil du temps.
Les chercheurs pensent que cette méthode pourrait être utilisée pour suivre le mouvement des pesticides dans les fleurs, le nectar et le pollen, leur permettant ainsi de déterminer quand et où se produit l’exposition maximale aux pesticides pour les abeilles et autres pollinisateurs.
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Par Connor Ertz, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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