Une entreprise de biotechnologie basée à San Francisco (Loyal) progresse dans le développement d’un médicament qui pourrait potentiellement augmenter la durée de vie des chiens d’au moins un an.
La Food and Drug Administration for Veterinary Medicine a récemment affirmé que les données relatives au candidat-médicament de Loyal, LOY-001, montrent des signes d’efficacité prometteurs. Cette avancée rapproche la possibilité pour les vétérinaires de prescrire ce médicament de longévité à nos compagnons canins.
Grandes races de chiens
Prévu pour un lancement en 2026, LOY-001 est conçu pour cibler spécifiquement les mécanismes cellulaires des races de chiens de grande taille et géantes. Ces races, connues pour leur vieillissement rapide et leur durée de vie plus courte que les races plus petites, pourraient bénéficier considérablement de cette intervention.
« La variété phénotypique extrême trouvée chez les chiens n’est pas « naturelle » – elle est le résultat d’un élevage intensif par des humains pour créer des chiens qui excellaient dans des tâches telles que l’élevage, la protection et la compagnie », a expliqué Brennen McKenzie, directeur de la médecine vétérinaire de Loyal.
Comment agit le médicament ?
Le médicament agit en s’attaquant à l’anomalie génétique de l’augmentation des taux d’IGF-1, une hormone favorisant la croissance, censée réduire la durée de vie des chiens plus gros. Des études indiquent que les chiens de grande taille ont des taux d’IGF-1 jusqu’à 28 fois supérieurs à ceux des races plus petites. LOY-001 cherche à réduire ces niveaux, prolongeant ainsi potentiellement la vie en bonne santé des chiens de plus grande taille.
Les recherches de Loyal indiquent que ce développement de médicaments innovants pourrait offrir l’espoir de prolonger la durée de vie et la durée de santé des grands chiens en ciblant les mécanismes associés à leur vieillissement accéléré. Le médicament, s’il est approuvé, serait administré par des vétérinaires sous forme d’injection tous les trois à six mois, mais uniquement pour les chiens âgés de sept ans ou plus et pesant au moins 40 livres.
Implications pour la recherche
Loyal travaille également sur d’autres produits comme LOY-002, une pilule quotidienne pour les races moyennes à géantes, et LOY-003, ciblant uniquement les races grandes et géantes. Céline Halioua, PDG de Loyal, estime que ce n’est qu’un début, avec des implications potentielles également sur la longévité humaine. « Nous n’allons pas fabriquer des chiens de 80 ans », a déclaré Halioua, soulignant les objectifs réalistes de leurs recherches.
Inspirée par son expérience dans une clinique d’oncologie à 18 ans, Halioua a été amenée à s’attaquer au vieillissement chez les chiens. « Ressentir ce manque de libre arbitre, ce manque de capacité à contrôler son destin en ce qui concerne sa santé m’a complètement fait flipper », a-t-elle déclaré.
Phase d’essai clinique
Actuellement, Loyal est dans la phase « d’étude clinique sur les chiens de compagnie », menant des études à grande échelle à l’échelle nationale pour évaluer l’innocuité et l’efficacité du médicament dans des contextes vétérinaires réels. Avec plus de 1 000 chiens à travers les États-Unis participant à cette étude de quatre ans, Loyal vise à effectuer des tests approfondis avant de demander l’approbation de la FDA pour une utilisation sur ordonnance.
Loyal, une filiale de Cellular Longevity, une société de biotechnologie basée à San Francisco, se concentre sur la recherche sur la manière dont les médicaments peuvent contrôler les mécanismes pathologiques du vieillissement afin de prolonger la vie. Cette tentative visant à retarder l’apparition et à réduire la gravité des maladies liées à l’âge pourrait marquer un progrès significatif dans le domaine de la médecine vétérinaire et au-delà.
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