CA : Votre centre est né suite à la fermeture de celui de Villeneuve d’Ascq. L’année dernière, ça a été le tour du centre Picardie Nature. Cette année, votre association connait des problèmes financiers importants et est menacée elle-aussi de fermeture.
SD : Par principe, un centre de soins de la faune sauvage vit à perte. Contrairement à une clinique vétérinaire, nos patients n’ont pas de propriétaire à qui nous pouvons réclamer un dû. Malheureusement, il est compliqué de trouver un financement de nos jours. Par le passé, nous vivions de subventions régionales et départementales en plus des mécénats d’entreprises et des dons de particuliers mais, depuis 2014, le Pas-de-Calais a stoppé son aide, officiellement parce que nous étions en redressement judiciaire. Mais comment justement aller mieux si on nous coupe les subventions ? Quant à la subvention régionale, nous sommes censés la recevoir en 4 fois, et pour le moment nous n’avons eu que le 1er virement alors que l’année s’achève bientôt. Nous avons vraiment l’impression qu’ils repoussent le plus possible le versement de ces subventions pourtant vitales. A l’heure actuelle, nous ne sommes même pas assurés d’avoir notre paye d’un mois sur l’autre. La survie du centre est vraiment menacée.
CA : Quelles sont les solutions pour vous en sortir ?
SD : Nous avons plusieurs idées pour permettre au centre de devenir pérenne, il faut simplement qu’on nous laisse assez de temps et de fonds pour les mettre en place. Nous avons par exemple envie de faire des animations dans les écoles mais, avec les plannings établis des mois à l’avance, c’est compliqué à organiser à court terme. Nous voudrions également créer des formations pour les professionnels comme les services municipaux, les pompiers et la police pour leur apprendre à avoir les bons gestes quand ils tombent sur un animal en détresse. C’est une demande pour laquelle nous avons déjà été sollicité et à laquelle nous ne pouvions alors répondre. Dans l’immédiat, ce qui nous manque le plus, c’est une chance de mettre en place ces projets. Pour cela, nous devons boucler le budget de l’année 2016 pour lequel il nous manque 20 000 à 30 000 €. Nous avons créé une cagnotte leetchi sur laquelle les particuliers peuvent faire un don (déductible des impôts à hauteur de 66 %) mais bien sûr ils peuvent également nous envoyer directement un don par voie postale.
Nous acceptons également avec grand plaisir tous les dons matériels : cages d’oiseaux ou de rongeur, nourriture, boites en plastique, couvertures, compresses… tout ce qu’on peut éviter d’acheter est déjà une économie.
Par ailleurs, et c’est moins connu, nous avons toujours besoin de transporteurs bénévoles pour acheminer les animaux jusqu’au centre de soin, surtout maintenant que nous couvrons toute la région. Plus on aura de bénévoles et moins on aura de frais de déplacement. En plus, comme pour les dons, ces frais sont également déductibles des impôts.
Pour aider le centre de soins de faune sauvage d’Inxent :
- La cagnotte leetchi : https://www.leetchi.com/c/association-de-association-oiso-9535963
- Par voie postale : 7 rue de la Vallée 62170 INXENT
Pages : 1 2
0 réponse à “Association OISO : « La survie du centre de soins est vraiment menacée »”