Un proverbe arabe dit : « Ne jugez pas le grain de poivre d’après sa petite taille, goûtez-le et vous sentirez comme il pique. » Une maxime qui pourrait tout à fait s’appliquer à la fourmi de feu ou Solenopsis invicta. Sa taille est loin d’être à la hauteur de son pouvoir de nuisance lorsqu’elle est loin de son habitat naturel, l’Amérique du Sud.
Une fourmi parmi les 10 pires espèces invasives
Solenopsis invicta est une petite fourmi de couleur rouge. Elle dispose de mandibules dont elle se sert comme d’une pince, mais ce n’est pas ce qui lui a valu son nom de fourmi de feu ou fourmi électrique. Elle doit cela à la souffrance qu’inflige une de ses piqûres et à sa forte agressivité. C’est d’ailleurs ce qui la différencie des espèces invasives que nous avons citées précédemment. Sa présence est très nuisible pour l’homme.
Comme ses cousines, la fourmi de feu vit en colonie, mais elle se déplace constamment à la recherche de nourriture et de nouveaux endroits à coloniser. Elle est omnivore et s’attaque aussi bien aux insectes qui croisent sa route qu’aux oiseaux, aux lézards, aux petits mammifères, à la végétation, aux graines, aux fruits et même aux matières en décomposition. Si par malheur vous mettez le pied sur un de leur nids ou que vous tentez de cueillir un fruit qu’elles sont en train de consommer, il vous en cuira. Les fourmis de feu se servent de leurs pinces pour s’accrocher et sont capables de piquer aveuglément à plusieurs reprises. Dans les endroits qu’elles ont colonisés, les fourmis de feu font généralement fuir des espèces locales très utiles telles que les abeilles. Tous les animaux trop gros pour être tués sont contraints à l’exil parce que, en plus d’être très douloureuses, les piqûres au niveau des yeux rendent aveugle. De telles blessures ont déjà été constatées sur des oiseaux, des lapins et des animaux domestiques tels que des chiens ou des chats.
Une invasion très difficile à contrôler
Alors que son habitat naturel est l’Amérique du sud, la fourmi électrique a été introduite accidentellement par l’homme dans différentes îles du Pacifique, en Amérique centrale, dans tout le sud des Etats-Unis, en Chine, en Indonésie, dans les Philippines et en Australie.
Souvent importée par l’Homme dans le cadre de transport maritime de matière première telle que le bois, une première colonie prend racine sur son nouveau territoire. La reine crée un nid qui peut aussi bien être au sol qu’en hauteur et elle pond. D’autres reines verront le jour par la suite et iront former de nouveaux nids autour du premier, formant ainsi un réseau de nouvelles colonies interconnectées. Lorsque l’une de ces colonies de fourmis de feu est endommagée, elle se régénère très vite ; lorsqu’un des nids est détruit, il est très vite re-colonisé par les fourmis voisines. Tout cela rend le travail de lutte contre les fourmis de feu très difficile et très coûteux. Ainsi, lorsqu’elles sont implantées sur plusieurs hectares, l’Homme essaie le plus souvent de les contenir plutôt que de les éradiquer.
1 réponse to “La fourmi de feu”
10.03.2020
Anonyme [365]Je voudrais savoir quelles sont les impacts sur la biodiversité merci de me repondre au plus vite svp