La Commission européenne a exhorté le Parlement européen à adopter sa position sur la proposition visant à assouplir davantage les exigences environnementales que les agriculteurs doivent respecter pour accéder au financement de la Politique agricole commune (PAC), une flexibilité qui, selon Bruxelles, pourrait les aider à alléger le fardeau bureaucratique.
« Il y a une série d'amendements à cet égard qui remettent en question si tout cela peut être approuvé à temps et, par conséquent, je tiens à vous rappeler que nous devons agir rapidement sur cette question », a prévenu le commissaire européen à l'agriculture, Christophe Hansen, dans son discours devant la séance plénière du Parlement européen, qui mettra sa position au vote ce mercredi.
Le 3 septembre, les gouvernements de l'UE ont déjà approuvé leur mandat pour négocier la forme finale du texte avec le Parlement, en attendant que celui-ci adopte sa position, vraisemblablement lors de cette session plénière.
Le Parlement européen soutient désormais la « modification des normes environnementales » de la PAC
La session plénière du Parlement européen (PE) a soutenu mercredi la modification des règles environnementales de la politique agricole commune (PAC) actuellement en vigueur et l'octroi de plus de flexibilité et de soutien aux agriculteurs.
Concrètement, le Parlement européen a pris position pour négocier ultérieurement avec les États membres la version finale des modifications apportées aux règles de la PAC. Le texte a été adopté avec 492 voix pour, 111 contre et 39 abstentions.
« Les députés souhaitent introduire plus de flexibilité dans le respect des normes environnementales de la PAC par les exploitations agricoles », a déclaré le PE dans un communiqué.
« Ils conviennent que non seulement les fermes certifiées 100% biologiques devraient automatiquement être considérées comme répondant à certaines des exigences pour maintenir les terres dans de bonnes conditions agricoles et environnementales, mais aussi les fermes dont seulement une partie d'entre elles sont certifiées biologiques, celles situées dans des zones spéciales de conservation et celles qui ont moins de 50 hectares », a-t-il ajouté.
En revanche, le Parlement européen s'oppose à « un nouveau type de paiement direct proposé par la Commission européenne pour les agriculteurs touchés par des catastrophes naturelles ».
« Toutefois, les députés sont d'accord avec la proposition de la Commission concernant un nouveau paiement de crise via les fonds européens de développement rural. Les parlementaires estiment que ce soutien de crise aux agriculteurs devrait être obligatoire pour les États membres et que les foyers de maladies animales devraient être ajoutés à la liste des événements dont l'impact sur les agriculteurs pourrait justifier un soutien financier », a déclaré le PE.
Dans le but de permettre à davantage d'agriculteurs de recevoir une aide s'ils perdent des revenus ou une partie de leur production en raison de risques indépendants de leur volonté, les députés proposent également d'abaisser le seuil afin que les agriculteurs puissent accéder à l'argent des gouvernements nationaux pour couvrir les primes d'assurance.
En ce sens, ils proposent un seuil d'au moins 15% de perte de production ou de revenu annuel moyen, par rapport aux 20% proposés par l'Exécutif communautaire.
De même, le Parlement préconise d'augmenter les plafonds d'aide aux petits agriculteurs. Ainsi, il propose un paiement annuel pouvant aller jusqu'à 5 000 euros au lieu des 2 500 proposés par la Commission européenne, ainsi qu'un nouveau paiement unique pour le développement des affaires pouvant atteindre 75 000 euros, contre les 50 000 proposés par la CE.
En outre, pour accélérer la mise en œuvre des nouvelles mesures, les parlementaires affirment qu'en 2026, les modifications apportées aux plans stratégiques dans lesquels les États membres indiquent comment ils appliquent la PAC sur la base de ce changement législatif pourraient avoir des effets juridiques avant leur approbation formelle par la Commission.
Les négociations entre le Parlement européen et les pays devraient commencer le 9 octobre, pour potentiellement permettre l'adoption définitive des règles lors de la session plénière de novembre prochain, selon le Parlement. EFE / ECOticias.com





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