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La fourmi Dracula : adetomyrma venatrix

Par Jérémy Bourgain | Publié le 12.09.2014 à 17h22 | Modifié le 08.02.2017 à 23h17 | 0 commentaire

Présentation

La fourmi Dracula ou adetomyrma venatrix de son nom scientifique, a été découverte récemment. C’est en 1994 qu’elle est répertoriée pour la première fois mais elle ne suscitera que peu d’intérêt pour la communauté scientifique jusqu’en 2001 et la découverte de la première colonie par un entomologiste du nom de Brian Fisher de l’Académie des sciences de Californie.

La fourmi Dracula est assez différente des espèces de fourmis que nous avons l’habitude de rencontrer et ce tant par sa couleur beige orangé que par sa morphologie qui n’est pas sans rappeler les ancêtres des fourmis.

La particularité de ces fourmis réside aussi dans leur mode de nutrition qui, pour des mammifères tels que nous, est d’une grande cruauté. Les colonies de fourmis Dracula peuvent contenir plus de 10 000 fourmis travailleuses qui sortent de la colonie jour et nuit en quête de nourritures et de proies. Quand une de ces fourmis rencontre un autre insecte, elle l’attaque et le pique avec un dard situé à l’extrémité de son abdomen. Le poison qui s’en échappe assomme la victime qui sera alors transportée jusqu’à la colonie et amenée aux larves qui la mangeront. Cependant, lorsque les travailleuses seront à leur tour affamées, elles retourneront dans la salle ou attendent les larves et les attaqueront à l’aide de leurs mandibules. Les blessures infligées par les fourmis Dracula ne seront pas mortelles pour les larves. Il s’en échappera du liquide hémolymphe (comparable à du sang) dont les fourmis Dracula se nourriront avant de repartir en quête de proie pour alimenter les larves…
Carte Madagascar et fourmi dracula

Localisation

La fourmi Dracula est une espèce endémique de Madagascar. A l’état sauvage, il en existe assez peu. Elle est localisée au sud-ouest d’Antananarivo, la capitale de l’île et nulle part ailleurs. Il est impossible d’évaluer le nombre d’individu présent sur l’île et un comptage des colonies n’a pas encore été envisagé.

Il est important de noter que les colonies de fourmis Dracula s’installent dans des morceaux de bois mort ou sous des tas de feuilles en décomposition dans la forêt.

Menaces

Même s’il n’y a pas eu de comptage, la population est en déclin. Elle est concentrée dans une petite zone et souffrirait de l’expansion humaine sur l’île de Madagascar. Les nouvelles techniques d’agriculture et l’abattage des arbres de la forêt à des fins domestiques détruisent l’habitat naturel de la fourmi de Dracula.

Efforts de conservation

Une fourmi Dracula
Il en existe bien peu à ce jour. On pourra tout de même mettre en avant le fait que le Dr Fisher a extrait quelques colonies de leur habitat naturel afin de les étudier dans son laboratoire. La compréhension de l’espèce est importante pour déterminer les menaces qui pèsent sur sa survie. Cependant, on ne peut pas assimiler cette initiative à un réel effort de conservation. Il s’agit plutôt d’un moyen de préserver une petite partie du patrimoine génétique de la fourmi de Dracula si elle venait à disparaitre de Madagascar. « Les fourmis Dracula sont des reliques des premiers jours de l’évolution, et si nous n’en collectons pas maintenant pour les étudier, dans 10 ans il n’y en aura plus » (Dr Brian Fischer).

Reproduction

Fourmi dracula en gros planChaque colonie de fourmis Dracula possède une reine. C’est elle, et elle seule, qui met au monde les larves qui constitueront les fourmis travailleuses de la colonie. Au préalable, elle aura bien sûr été fécondée par un mâle.

Chez les fourmis Dracula, les reines ne possèdent pas d’ailes ce qui limite beaucoup les capacités d’extension de l’espèce. Une nouvelle colonie ne pourra donc se créer que proche de celle dont la nouvelle reine est issue. C’est aux mâles que revient la lourde tâche du brassage génétique. Une colonie pourra produire plusieurs mâles. Ces derniers, capables de voler, partiront en solitaire à la recherche d’une autre colonie et d’une reine pouvant s’accoupler. C’est ce qu’on appelle un mode de reproduction par bourgeonnement.

Retrouvez plus d’information sur les travaux de Brian Fisher sur antweb

par Jérémy Bourgain

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