Dans les forêts tropicales luxuriantes des Philippines, une découverte remarquable de deux espèces de charançons a été faite, soulignant la résilience de la nature face aux perturbations provoquées par l’homme.
Tom Terzin, professeur de biologie dévoué au campus Augustana de l’Université de l’Alberta, a apporté une contribution significative au monde de l’entomologie.
Sa récente découverte de deux espèces uniques de charançons – l’une que l’on croyait éteinte et l’autre entièrement nouvelle pour la science – témoigne de la vitalité durable de la faune.
Alors qu’il travaillait sur un projet plus vaste examinant l’impact des changements environnementaux sur la vie des insectes, l’examen méticuleux par le professeur Terzin d’échantillons de coléoptères du parc national Northern Negros a donné lieu à ces découvertes extraordinaires.
Les échantillons, collectés en 2016 et 2017, provenaient d’une région dont la forêt vierge avait été presque entièrement décimée par l’exploitation forestière, l’agriculture et la croissance démographique à la fin du 20e siècle.
Espèce de charançon Metapocyrtus (Trachycyrtus) augustanae
Parmi ces échantillons, un charançon particulier à nez court a attiré l’attention de Terzin.
Contrairement à l’éclat métallique de ses proches, cet insecte noir, long d’environ un demi-centimètre, portait de légères écailles sur sa surface sans aucun motif distinct.
Doublé Métapocyrtus (Trachycyrtus) augustanaenommée en l’honneur du Campus Augustana, cette nouvelle espèce intrigue par sa simplicité, un contraste saisissant avec ses homologues plus flamboyantes.
« Ce type était un peu étrange, une sorte de rebelle en refusant d’imiter l’espèce », a fait remarquer Terzin, soulignant le caractère unique du spécimen. « Cela pourrait signifier qu’il y a une réorientation des habitudes de ces espèces, sur le plan évolutif, et le fait d’être connu uniquement à partir d’un seul spécimen, pour l’instant, indique qu’il s’agit probablement d’une espèce rare. »
Espèces de charançons Métapocyrtus (Orthocyrtus) bifoveatus
Tout aussi passionnante a été la redécouverte d’un autre charançon à nez court, Métapocyrtus (Orthocyrtus) bifoveatusrepéré pour la dernière fois sur l’île il y a un siècle.
Auparavant connu pour habiter uniquement les forêts tropicales des basses terres – des zones ravagées par la déforestation – ce charançon dynamique prospérait à des altitudes supérieures à 1 000 mètres.
« D’une manière ou d’une autre, cette espèce a réussi à survivre à des altitudes supérieures à 1 000 mètres, ce qui montre une lutte pour la vie, et qu’elle a refusé de disparaître à cause de la déforestation. Dans le monde des insectes, c’est presque comme découvrir un dodo », explique Terzin, soulignant la résilience de l’espèce.
Fascination pour les coléoptères
La fascination de Terzin pour les coléoptères a commencé dès son enfance, les considérant comme de « minuscules robots naturels » avec leurs exosquelettes et leurs corps segmentés.
Son enthousiasme est palpable lorsqu’il décrit leur comportement, établissant des parallèles avec les actions simplistes mais efficaces des robots.
« Ils se comportent comme de minuscules robots naturels. Ils ont un exosquelette et un corps segmenté, et ils rampent en obéissant à des règles simples. S’il y a un obstacle sur leur chemin, ils le contournent généralement, ce qui est généralement le comportement d’un robot », a expliqué Terzin.
Importance de ces découvertes d’espèces de charançons
L’importance de ces découvertes dépasse la curiosité académique. En tant que plus grande famille de coléoptères, les charançons jouent un rôle crucial dans l’écosystème de la forêt tropicale.
Cependant, leur potentiel nuisible, notamment face au changement climatique, ne peut être négligé.
« Ils sont comme des astéroïdes qui traversent l’orbite terrestre. Certains d’entre eux peuvent être dangereux, mais ils le sont encore plus si nous ne les connaissons pas. Il est donc important de surveiller leur population – et cela signifie que nous devons d’abord les découvrir », ajoute Terzin.
Ces spécimens occupent désormais une place particulière dans la collection entomologique du Augustana Tropical Insects Research Studio.
Il ne s’agit pas seulement de curiosités scientifiques, mais aussi de ressources précieuses pour l’enseignement et la recherche, notamment pour comprendre le rétablissement écologique en foresterie.
Comment nommer une nouvelle espèce
Le nom d’Augustana du nouvel insecte sert de geste de gratitude pour le soutien que Terzin a reçu pour son voyage de recherche de 2016 aux Philippines et reconnaît l’intérêt croissant du campus pour la recherche de premier cycle.
Disposant d’un rare permis pour explorer les parcs nationaux du pays, Terzin est prêt à poursuivre sa quête de nouvelles espèces d’insectes en 2025.
Son travail, au-delà de sa valeur scientifique, pourrait inciter le gouvernement philippin à ouvrir ses portes à davantage de chercheurs internationaux.
Comme le souligne Terzin, alors que le pays s’efforce de protéger ses ressources naturelles, il existe un besoin urgent de davantage de chercheurs pour documenter sa riche biodiversité.
«C’est un monde immense avec de nombreuses merveilles et espèces encore non décrites», conclut-il, faisant écho à un sentiment de découverte sans fin et à l’importance de préserver notre monde naturel.
Implications et recherches futures
En résumé, la découverte par le professeur Tom Terzin de deux espèces uniques de charançons dans le parc national Northern Negros des Philippines illustre de manière frappante la remarquable capacité de résilience et d’adaptation de la nature.
Grâce à ses recherches assidues, Terzin attire l’attention sur des espèces qui remettent en question notre compréhension du rétablissement écologique et soulignent le besoin urgent d’une exploration et d’une documentation continues de la biodiversité dans les écosystèmes menacés.
Ces découvertes, importantes en elles-mêmes, servent également d’appel à une plus grande collaboration internationale dans les efforts de conservation, nous rappelant les innombrables merveilles qui attendent encore d’être découvertes et le rôle crucial de la recherche scientifique dans la sauvegarde du patrimoine naturel de notre planète.
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