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L’éco-pâturage ou l’alliance intelligente des besoins de l’homme et de l’animal

Par Cécile Arnoud | Publié le 04.08.2014 à 13h36 | Modifié le 10.03.2023 à 5h21 | Un commentaire
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Une chèvre, un mouton, ça broute toute la journée. C’est pour eux une question d’habitude autant que d’alimentation. Alors pourquoi ne pas en tirer parti ?

Définition et bienfaits de l’éco-pâturage

C’est le concept de l’éco-pâturage, ou éco-pastoralisme, une alternative naturelle et économique à la tondeuse à gazon et autres débroussailleuses polluantes et sonores. Alors que le carburant coûte de plus en plus cher, de nombreuses municipalités, optent pour cette solution qui présente plus d’un avantage. Paris (75), Montreuil (93), Tours (37), Grenoble (38) sont quelques exemples de villes adeptes de l’éco-pâturage. A la mode depuis quelques années seulement, et aidé par la montée en puissance des problématiques écologiques, l’entretien des espaces verts par nos chers amis herbivores commence à se populariser. L’intérêt est double quand en plus les espèces concernées sont en voie de disparition.

Eco pâturage au jardin des Tuileries

Une chèvre des fossés au jardin des Tuileries en 2013

La capitale, par exemple, fait appel depuis maintenant plus de deux ans à des chèvres pour nettoyer les fossés du parc des Tuileries. Une tâche qui se révélait dangereuse pour les jardiniers à cause des fortes pentes mais également nuisible au tourisme. Mises à disposition par une entreprise chargée de l’entretien des jardins du Louvre, ces chèvres des Fossés, espèce commune du Grand Ouest de la France, étaient auparavant utilisées pour garder propres les espaces difficiles d’accès. L’industrialisation et leur utilisation devenant de plus en plus rare, seuls 700 individus resteraient aujourd’hui…

Autre exemple, Grenoble a opté pour le mouton de Soay, une espèce elle aussi très menacée, pour « tondre » les pentes entourant le fort de la Bastille. Une première initiative localisée qui pourrait s’étendre à tous les parcs de la ville et ouvrir la voie à d’autres projets portés le maire EE-LV de la ville, Eric Piolle, comme la collecte d’ordure par traction animale.

De la bonne idée écologique et économique à ses dérives…

Reste la question du bien-être de l’animal. Même s’ils ne sont pas à proprement parlé « maltraités » (il leur est juste demandé de brouter silencieusement !), les ruminants, sur qui reposent tout le concept de l’éco-pâturage, peuvent-ils pâtir cette instrumentalisation ?

S’il n’est revenu à la mode que récemment, l’éco-pâturage est en passe de devenir un véritable business. Pour le pire comme le meilleur. Il suffit de taper « eco paturage » sur un moteur de recherche pour se rendre compte du nombre de sociétés qui proposent la location de moutons, chèvres ou encore ânes spécialisés. Le plus souvent locales, ces entreprises travaillent parfois en coordination avec des associations de sauvegarde d’espèces et ont un rôle positif mais certaines dérives commencent à voir le jour.

Au cœur du problème, les conditions de transport des animaux, leur acclimatation dans un environnement urbain voir touristique, l’absence de surveillance ou de protection et plus généralement l’idée de louer comme un objet des animaux vivants. Des pratiques dénoncées en juin 2013 par l’association « one voice » dans un article intitulé « Les moutons ne sont pas des tondeuses à gazon vivantes ». Ainsi, à Tours, une chèvre du parc communal voisin a fini sur un barbecue en fin d’année 2013. Certains reprochent à la municipalité le manque de protection apportée aux animaux paisibles.

Autre dérive, l’absence d’encadrement de l’activité. Aujourd’hui, même les particuliers marchandent à la journée, via les sites de petites annonces, leurs animaux pour arrondir leur fin de mois. Et parfois, afin de booster leur efficacité, les animaux ne sont pas nourris par leur propriétaire pendant plusieurs jours.

Deux camps s’affrontent dans cette affaire, les défenseurs de la cause animale et les défenseurs de l’environnement. Sans pour autant donner raison à l’un ou à l’autre, notons que les initiatives de ce type permettent d’encourager l’utilisation et par conséquent la conservation d’espèces menacées. Même s’il s’agit de commercialisation et non de réintroduction. Le plus malheureux finalement c’est que ces enfants qui s’émerveillent devant chèvres et moutons n’en ont bien souvent jamais vus dans leur habitat naturel. Ou jamais vus tout court.

par Cécile Arnoud

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1 réponse to “L’éco-pâturage ou l’alliance intelligente des besoins de l’homme et de l’animal”

  1. 01.07.2021

    Bertrand Micheline Répondre

    Après de nombreuses recherches ENFIN un article qui me convient mais que j’aimerais plus de détails. Merci Mme Arnoud.
    Je loue actuellement un appartement dans une résidence qui vient d’avoir la mauvaise idée de vouloir louer des moutons pour tondre un grand espace vert dont l’herbe atteint la hauteur des fenêtres des locataires du rez de chaussée. Qui va ordonner aux moutons de tondre en 1er cet espace.
    D’après les renseignements que j’ai pu avoir, les entreprises louent les moutons pour 2 mois et les reprennent pour compléter leur alimentation!!!! Je suppose qu’il vaudrait mieux dire « engraisser » et les vendre pour la boucherie!!! Pauvres bêtes qui auront eu des caresses. Comment empêcher cela ?

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