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L’iguane des Petites Antilles est au bord de l’extinction

Par Jennifer Matas | Publié le 12.11.2018 à 17h39 | Modifié le 10.03.2023 à 4h51 | 0 commentaire
Iguane des Petites Antilles
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L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a revu sa copie en ce qui concerne l’iguane des Petites Antilles et les résultats sont alarmants. L’espèce, endémique des Caraïbes, est passée en 2018 de « en danger » (EN) à « en danger critique » (CR). Le prochain stade, c’est l’extinction à l’état sauvage.

Bataille bientôt perdue contre l’iguane commun ?

Iguana delicatissima est une espèce menacée depuis de nombreuses années. Mais alors qu’auparavant la chasse constituait son principal danger, il doit désormais faire face à une menace bien plus difficile à combattre : la compétition avec une espèce exotique, l’iguane commun ou iguane vert. Ces deux espèces sont non seulement rivales pour la nourriture, mais aussi pour la reproduction. « Parmi toutes les espèces d’iguanes qui existent dans le monde, toutes ne peuvent pas s’hybrider [se reproduire entre elles, NDLR]. Mais c’est le cas pour Iguana delicatissima et Iguana iguana », explique Fabian Rateau animateur des plans nationaux d’actions (PNA) tortues marines et iguanes des Petites Antilles pour l’ONF. Problème : plus les années passent, plus les populations d’I. delicatissima diminuent au contact d’I. iguana. Ce qui s’explique par deux raisons, comme le rappelle Fabian Rateau. « Tout d’abord, les iguanes communs mâles sont plus gros et plus territoriaux, ils ont donc plus de chances de trouver des partenaires pour s’accoupler que les iguanes des Petites Antilles mâles. Et puis les femelles pondent davantage d’œufs : entre 15 et 70 par ponte contre 10 à 30 pour I. delicatissima. » L’introduction d’un seul spécimen peut donc causer d’immenses dégâts dans une population autochtone. Et c’est ce qui se produit de plus en plus.

De moins en moins de populations pures

Iguane îlet Chancel

Iguane des Petites Antilles (îlet Chancel, Martinique).

Dans les Antilles françaises, il ne reste plus que deux populations dites « pures », c’est-à-dire où l’iguane commun n’est pas présent. Il s’agit de Petite-Terre en Guadeloupe, où vivent 8 000 à 10 000 individus, et l’îlet Chancel en Martinique, peuplée de 600 à 1 000 iguanes environ. « Nous avons découvert en 2017 qu’un ou plusieurs iguanes verts étaient arrivés à la Désirade, jusqu’alors préservée de cette espèce. Et ils se sont déjà reproduits. Même problème en Dominique : alors que l’île ne comptait aucun iguane commun, elle est désormais envahie depuis 2016-2017 », poursuit Fabian Rateau. Comment fait cette espèce invasive pour se déplacer d’île en île ? Plusieurs explications sont possibles. L’une des plus logiques serait que des individus sont transportés accidentellement par bateau. Et c’est tout à fait plausible puisque, comme le rappelle l’animateur des PNA pour l’ONF : « Les iguanes sont des reptiles à sang froid qui adorent prendre des bains de soleil. En Guadeloupe et en Martinique, il n’est pas rare de croiser des iguanes communs dans les eaux portuaires. Il peut donc arriver que certains montent à bord de navires et gagnent de nouvelles îles ainsi. » Mais l’iguane commun est aussi un excellent nageur, or les îles ne sont pas toujours éloignées les unes des autres aux Antilles. « Un iguane commun peut rester en apnée environ une heure, ce qui est énorme », précise Fabian Rateau.

Quelles actions sur le terrain ?

Pour sauvegarder l’espèce, il n’y a pas d’autre solution que d’empêcher l’iguane commun d’atteindre les poches de populations saines et de le chasser de toutes celles où il est déjà présent. C’est là l’une des principales missions du deuxième PNA lancé cette année et qui se termine en 2022. A raison d’une à deux fois par mois en Martinique, l’ONF part en expédition et ramène entre 20 et 100 individus qui sont euthanasiés. « Nous commençons aussi à sensibiliser la population pour donner l’alerte lorsqu’un iguane commun est repéré. Mais cela prend du temps et ce n’est pas toujours facile », reconnaît Fabian Rateau. Ailleurs dans les Caraïbes, I. iguana cause des ravages et est devenu un véritable problème pour la flore. « A Saint-Martin par exemple, le passage des ouragans Irma et Maria a causé d’importants dégâts l’année dernière. Et l’iguane commun empêche la végétation de repartir comme elle le devrait. » Mais c’est surtout pour les espèces d’iguanes endémiques qu’il est un fléau. Aux îles Caïmans par exemple, des cas d’hybridation ont été trouvés avec l’iguane bleu (Cyclura lewisi), une espèce qui a frôlé l’extinction et qui est aujourd’hui « en danger » (EN).

par Jennifer Matas

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