Une étude démographique de trois ans a jeté un nouvel éclairage sur le sort de la girafe du Kordofan, une espèce en danger critique d’extinction, dans le parc national de la Bénoué au Cameroun.
Dirigée par des experts de l’Université de Bristol, la recherche a joué un rôle crucial dans la compréhension de la situation désastreuse à laquelle sont confrontées les girafes du Kordofan. L’étude fournit des données cruciales qui pourraient contribuer à leur survie.
Objet de l’étude
Les chercheurs ont analysé diverses sources d’images, notamment des pièges photographiques, pour établir un décompte fiable des girafes du Kordofan restantes dans le parc.
Ces résultats sont les premiers à offrir une estimation fiable de la taille de la population de girafes dans cette région. Ces données constituent un outil essentiel permettant aux écologistes de surveiller et de comprendre les menaces auxquelles sont confrontées ces créatures majestueuses.
Idées clés
De manière alarmante, l’étude a révélé qu’il ne resterait que 27 girafes du Kordofan dans le parc national de la Bénoué.
Cette révélation souligne l’urgence et l’importance des efforts de conservation en cours pour atténuer les menaces, principalement celles du braconnage et de l’empiétement humain croissant.
Situation désastreuse
La situation est désastreuse, car les girafes du parc sont fréquemment la cible de chasses illégales. Une autre étude préoccupante menée par la même équipe a révélé que si rien n’était fait, le braconnage annuel de seulement deux girafes du Kordofan pourrait conduire à l’extinction de la sous-espèce d’ici 15 ans.
Depuis 2017, la Bristol Zoological Society est à l’avant-garde des efforts visant à conserver la girafe du Kordofan au Cameroun, où son nombre a chuté de 85 % depuis les années 1980, laissant moins de 2 000 individus dans la nature.
Les efforts de conservation sont vitaux
« Notre étude a montré qu’une population importante de girafes du Kordofan est toujours présente dans le parc, et que beaucoup d’autres vivent dans le paysage environnant », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Connor Parks, étudiant en maîtrise à la Bristol Vet School.
« Cela souligne également que la poursuite des efforts de conservation est vitale si nous voulons soutenir davantage la sous-espèce au Cameroun. Cela devrait inclure le renforcement des réglementations anti-braconnage existantes et la protection des couloirs de déplacement de la faune.
Implications plus larges
Le Dr Caspian Johnson, scientifique en conservation et maître de conférences à la Bristol Zoological Society, a ajouté un contexte plus large à la situation.
« La dégradation de l’habitat et la chasse illégale ont déjà entraîné la perte de guépards, de rhinocéros noirs et de tous les éléphants résidents du parc national de la Bénoué. Il est primordial que nous ne perdions pas une autre espèce précieuse de cette région », a déclaré le Dr Johnson.
« Ces études nous fournissent les données de base cruciales nécessaires pour déterminer comment la taille et la structure de la population de girafes pourraient changer à l’avenir. Cela nous aidera à éclairer les actions de conservation et les pratiques de gestion nécessaires pour protéger les girafes du parc national de la Bénoué.
En savoir plus sur les girafes du Kordofan
Les girafes du Kordofan sont une sous-espèce que l’on trouve principalement en Afrique centrale. Ils se distinguent par leurs caractéristiques physiques et comportementales uniques. Les girafes du Kordofan habitent les savanes, les prairies et les forêts ouvertes, en particulier dans les régions du Cameroun, de la République centrafricaine, du Tchad et peut-être de l’ouest du Soudan.
Apparence
Physiquement, les girafes du Kordofan sont plus petites que les autres sous-espèces de girafes. Le motif de leur pelage est moins prononcé et plus irrégulier, souvent avec des taches plus petites et de forme plus irrégulière, de couleur plus pâle. Ce motif s’étend le long des pattes, ce qui constitue une caractéristique distinctive de certaines autres sous-espèces dont les motifs s’estompent vers le bas de la jambe.
Régime
Les girafes du Kordofan sont herbivores et se nourrissent principalement de feuilles, de fleurs et de fruits, notamment d’acacias. Leurs longs cous et langues sont bien adaptés pour atteindre le feuillage à des hauteurs inaccessibles aux autres animaux, jouant un rôle crucial dans leur écosystème en propageant les graines et en affectant les modèles de croissance des arbres.
Vie sociale
Ces girafes sont des animaux sociaux, souvent observés en groupes peu organisés et en constante évolution. Contrairement à certaines autres sous-espèces de girafes, elles n’ont pas de structure sociale stricte et la composition des groupes peut changer de jour en jour.
Des menaces
Les girafes du Kordofan sont confrontées à des menaces importantes liées à la perte d’habitat due aux activités humaines telles que l’agriculture et la déforestation. Ils sont également vulnérables au braconnage pour leur viande et leur peau. Ces facteurs ont conduit à un déclin de leur population, rendant les efforts de conservation vitaux pour leur survie. Malgré ces défis, ils restent un symbole de la faune diversifiée et riche de l’Afrique centrale.
L’étude est publiée dans le Journal africain d’écologie.
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