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L’amazone de Porto Rico

Par Jennifer Matas | Publié le 12.10.2020 à 15h56 | Modifié le 15.10.2020 à 13h35 | 0 commentaire
Amazone de Porto Rico (Amazona vittata)
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Avant le développement agricole qui a gagné l’île, les forêts de Porto Rico accueillaient près d’un million d’amazones. Mais en l’espace de trois siècles, ces forêts sont devenues tristement silencieuses. L’espèce a même failli disparaître.

Description de l’amazone de Porto Rico

Amazona vittata est l’unique espèce de perroquet endémique de Porto Rico. Plutôt petit, il mesure adulte une trentaine de centimètres de long – sans compter sa courte queue carrée – et pèse dans les 270 grammes. Son corps présente tous les attributs du perroquet et notamment un bec puissant.

Son plumage arbore une prédominance de vert mais quelques touches de couleurs différentes complètent de façon discrète le tableau. Ainsi, le bout de ses ailes est bleu clair, l’œil noir est cerclé de blanc et le dessus du bec est surligné de rouge. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel particulier.

Dans la nature, l’amazone de Porto Rico vit, comme son nom l’indique, sur l’île de Porto Rico, rattachée aux Etats-Unis et située entre la République Dominicaine et les Antilles. Elle s’établit dans les forêts tropicales et mangroves.

Les couples reproducteurs sont monogames et nidifient dans les cavités d’arbres morts. L’amazone se nourrit principalement de fruits, de feuilles, de noix et de graines.

Principales menaces : la disparition de son habitat

Si cet oiseau a failli disparaître, c’est en grande partie à cause de la déforestation de son milieu naturel. Entre les XIXème et XXème siècles, les forêts de Porto Rico ont été fortement déboisées, au mépris de la faune qu’elles abritaient. Le but de ces coupes massives : transformer un maximum de terres en parcelles agricoles.

A cette pression se sont ajoutées d’autres menaces comme la chasse – l’amazone était considérée comme une menace pour les cultures de maïs –, la capture des juvéniles pour alimenter le trafic d’espèces sauvages, la prédation par des espèces envahissantes comme le rat et la mangouste ou encore la compétition avec la grive brune pour des sites de nidification. Comme le pinson de Darwin, Amazona vittata est aussi menacée par la mouche du genre Philornis qui pond dans son nid et dont les larves sucent ensuite le sang des oisillons.

Résultat, dans les années 1950 il ne restait plus que 200 amazones de Porto Rico à l’état sauvage, puis seulement 13 en 1970. Les derniers représentants de l’espèce étaient tous parqués dans ce qu’il restait de forêt sur l’île, et ne subsistaient donc plus que dans la forêt nationale El Yunque, à Porto Rico.

Hélas, l’ouragan Maria a éradiqué cette dernière population qui se composait alors, en 2017, d’une cinquantaine d’individus. Si des programmes d’élevage n’avaient pas vu le jour à temps, l’espèce se serait éteinte dans la nature.

Efforts de conservation pour Amazona vittata

En effet, face au déclin d’Amazona vittata, des programmes de conservation ont vu le jour pour tenter d’empêcher sa disparation. Des programmes qui, aujourd’hui, ont permis d’empêcher l’extinction de l’espèce.

Dès 1973, le département américain US Federal Fish and Wildlife Service a lancé le tout premier programme d’élevage de l’amazone de Porto Rico en captivité. Les œufs ont été récoltés, puis les oisillons élevés par des parents de substitution : des amazones d’Hispaniola, une espèce bien plus répandue et originaire d’Haïti et de République Dominicaine.

Cette technique a toutefois été abandonnée pour deux raisons. D’abord parce qu’il y a désormais suffisamment de parents amazones de Porto Rico pour s’occuper de leur progéniture. Et puis parce que les chercheurs se sont rendus compte que les oiseaux élevés en captivité auprès d’autres parents développaient un dialecte différent de celui des oiseaux sauvages. Ce qui pose problème pour une prochaine réintroduction dans la nature car les individus ont besoin de communiquer entre eux, que ce soit pour se prévenir de l’arrivée d’un danger ou pour partager des informations sur la nourriture par exemple.

D’autres projets de reproduction d’amazones adultes en captivité existent également, soutenus par l’US Federal Fish and Wildlife Service.

Grâce à cette population captive, plusieurs réintroductions ont eu lieu dans la forêt El Yunque – y compris après le passage de Maria, si bien qu’il existe une nouvelle population d’une trentaine d’amazones sur place – et la forêt de Rio Abajo.

En 2020, on chiffre la population des amazones de Porto Rico à plus de 600 individus. Preuve que sa reproduction en captivité a fonctionné. L’espèce reste toutefois considérée comme « en danger critique » d’extinction par l’UICN et les efforts pour assurer sa conservation doivent être maintenus.

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Ces espèces sauvées de l’extinction in extremis
  • L’ara de Spix
  • Le marsouin du golfe de Californie
  • Le cerf du Père David
  • Le râle de Guam
  • L’oryx algazelle
  • Le pigeon rose
  • Le martin-chasseur cannelle
  • L’amazone de Porto Rico
  • Le condor de Californie
  • La tourterelle de Socorro
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