Diverses ONG environnementales ont exprimé leur inquiétude face au manque de mesures concrètes de la part des gouvernements et des entreprises face à la crise écologique. Ils dénoncent que les écosystèmes atteignent des points de non-retour en raison de la déforestation, de la pollution et du changement climatique. Selon leurs porte-parole, il faut passer des déclarations symboliques aux une action efficace, avec des objectifs vérifiables et des sanctions pour ceux qui ne respectent pas les accords internationaux sur la biodiversité.
C’est pour cette raison qu’ils réclament un Congrès mondial de l’UICN 2025 plus décisif face à la perte de biodiversité. Une affirmation qu'ils font ces jours-ci lors de leur participation au Congrès mondial de la nature de l'UICN qui se déroule à Abu Dhabi avec la participation de plus de 170 États et de plus de 1 400 organisations.
Les écologistes appellent à la tenue d'un « Congrès mondial de l'UICN 2025 » pour lutter fermement contre la perte de biodiversité
Les entités environnementales participent au Congrès mondial de la nature de l'UICN, qui se tient du 9 au 15 octobre à Abu Dhabi, un événement clé pour définir l'agenda mondial de la conservation dans les années à venir. Organisé par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce forum rassemble plus de 170 États et plus de 1 400 organisations, dont des gouvernements, des agences internationales, des communautés scientifiques et des ONG environnementales, qui débattront de résolutions et de cadres d'action qui guideront les politiques environnementales à l'échelle mondiale.
Certaines de ces organisations environnementales soulignent que « l'Espagne est un laboratoire vivant des grands défis environnementaux mondiaux : de la désertification et de la perte de biodiversité à la transition énergétique et à la coexistence entre la conservation et les activités humaines. Apporter notre expérience ibérique et méditerranéenne à ce forum signifie apporter de vraies solutions, basées sur la science et des décennies de travail de conservation sur le terrain.»
Ainsi, ils soulignent que ce Congrès est un espace de débat et aussi une opportunité de renforcer les engagements internationaux en faveur d’une planète plus juste, plus saine et plus résiliente. « Le travail que nous accomplissons depuis l'Espagne a une portée mondiale et démontre que la protection de la nature est une tâche partagée par toute l'humanité », soulignent-ils.
Priorités des écologistes
Bien que plus d'une centaine de motions aient déjà été discutées et votées dans les semaines précédant le Congrès, il en reste plus de 40 à discuter et à approuver. Parmi les priorités que les écologistes défendront au Congrès mondial de la nature figurent celles visant à faire face conjointement aux crises du climat et de la biodiversité, en promouvant une transition énergétique juste, positive et fondée sur les droits de l'homme.
Les motions abordent tout, de la gestion durable des écosystèmes forestiers et des prairies à la nécessité de réduire la dépendance aux combustibles fossiles, de garantir l'intégrité des écosystèmes mésopélagiques et d'améliorer les pratiques de reboisement pour garantir que les bons arbres soient plantés aux bons endroits. De même, ils promouvront une action décisive contre la pollution plastique, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, ainsi que l’exploitation directe et non durable des espèces sauvages.
L'ensemble de ces motions vise également à renforcer la gouvernance mondiale des ressources naturelles et minérales, à promouvoir un financement environnemental transparent avec des garanties sociales et à mobiliser le secteur des affaires pour qu'il contribue concrètement à un monde « naturel positif », conformément au Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal.
Ils défendent également la reconnaissance du rôle essentiel des communautés locales et des peuples autochtones dans la gestion de la nature, exigeant des mécanismes de financement spécifiques et le développement de lignes directrices pour un commerce responsable des espèces sauvages et l'utilisation de technologies émergentes, telles que la biologie synthétique, selon des critères éthiques et de conservation stricts.





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