Cinq choses incroyables sur les ornithorynques

Son aspect fait penser à un mélange entre une loutre, un castor et un canard, pourtant, ce mammifère endémique de l’Australie est bel et bien une espèce à part entière. Ornithorhynchus anatinus a longtemps fait l’objet de polémiques au sein de la communauté scientifique tant ses caractéristiques laissaient perplexes.

C’est un mammifère qui pond des œufs

L’ornithorynque a un bec, des pattes palmées et il pond des œufs. Pourtant, il n’appartient pas à la catégorie des oiseaux mais bien des mammifères. Il aura fallu de nombreuses recherches pour en arriver à cette vérité aujourd’hui reconnue de tous : il existe des mammifères qui pondent des oeufs, regroupés dans l’ordre des monotrèmes. La différence avec les autres espèces également ovipares ? L’allaitement. Les femelles ornithorynques fabriquent dans leurs glandes du lait qui suinte à travers des pores ce qui leur permet d’allaiter leurs petits.

Le lait maternel des femelles contient des antibiotiques

Justement, ce lait maternel est lui aussi particulier puisqu’il contient naturellement des antibiotiques. Heureusement d’ailleurs, car, en réalité, ce lait qui coule de long des poils de la femelle se retrouve exposé à un grand nombre de bactéries avant d’atterrir dans la bouche des petits ornithorynques.

Les mâles sont venimeux

Là encore, cette particularité est plutôt rare du côté des mammifères : comme le loris lent, l’ornithorynque mâle est venimeux ! Il dispose au niveau de ses chevilles de petits aiguillons qui, lorsqu’ils piquent, inoculent un venin puissant composé d’une soixantaine de toxines différentes. La piqûre de l’ornithorynque est extrêmement douloureuse mais non mortelle pour l’Homme. Les premiers naturalistes à étudier l’animal en ont fait les frais : qui s’y frotte… !

Une des fourrures les plus épaisses du règne animal

Comme l’ours polaire et la loutre, l’ornithorynque possède l’une des fourrures les plus denses de la planète. Son pelage compte en effet 900 poils au millimètre carré, une vraie barrière contre le froid. Impressionnant pour une espèce qui vit en Australie, où les températures sont plutôt clémentes ! Cela lui permet en fait de plonger plusieurs heures par jour dans les rivières à la recherche de ses proies (larves d’insectes, crevettes, vers…).

Sa découverte a été prise pour une blague

Quand les Européens arrivent en Australie et découvrent cet étrange animal en 1798, ils sont décontenancés. Si bien que lorsque le gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud envoie le corps d’un spécimen ainsi que des dessins représentant l’animal à Londres, tout le monde pense qu’il s’agit d’une farce et qu’un tel animal ne pouvait exister. Il a fallu du temps et beaucoup de recherches pour faire reconnaître l’ornithorynque. Encore aujourd’hui, il continue de surprendre la communauté scientifique, qui lui découvre régulièrement de nouvelles caractéristiques étonnantes.

par Jennifer Matas