Espèces menacées
Espèces-menacées.fr
Le portail sur les espèces menacées et les animaux en voie de disparition
Navigation
  • Accueil
  • Animaux
    • Les mammifères
    • Les oiseaux
    • Les reptiles
    • Les poissons
    • Les insectes
    • Les mollusques
    • Les amphibiens
  • Actualités
    • Animaux sauvages
    • Environnement
    • Débats de société
    • 5 infos du mois
  • Monde
    • Afrique
    • Amérique du Nord
    • Amérique du sud
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Associations et ONG
  • Le saviez-vous ?
    • Animaux
    • Environnement

Le kakapo

Par Geoffrey Bourgain | Publié le 14.08.2014 à 17h24 | Modifié le 18.06.2020 à 20h40 | 5 Comments
photo de kakapo

Présentation

Le kakapo – « perroquet de nuit » en maori ou strigops kakapo (Strigops habroptila) selon la Commission Internationale des Noms Français des Oiseaux (CINFO) est le seul perroquet au monde à ne pas pouvoir voler, à cause de sa corpulence. Il est malheureusement référencé sur la liste rouge de l’UICN. De plus, ce perroquet nocturne est aussi inscrit sur l’annexe I de la CITES.

Depuis l’année 2000, l’UICN indique que cette espèce est en danger critique d’extinction. C’est hélas encore le cas en 2018.

Les dernières actualités sur le kakapo

Le kakapo - Article 1En 2019, le nombre de naissances a explosé chez les kakapos
Le kakapo - Article 2Nouvelle-Zélande : un pays sans rats ni opossums en 2050
Le kakapo - Article 3Un baby boom chez les kakapos !

Description physique

Comme dit précédemment, ce perroquet ne peut pas voler. Ses ailes sont trop courtes proportionnellement à sa taille et à son poids. Il lui manque un os (le bréchet du sternum) ce qui l’empêche de prendre son envol. Cet étrange animal peut mesurer jusqu’à plus de 50 centimètres et peser plus de 4 kilos. C’est le plus grand perroquet au monde et certainement le plus lourd.

Ses plumes sont d’un vert prononcé et l’intensité de la couleur varie selon le sexe de l’oiseau. Les mâles sont plus brillamment colorés que les femelles. Ces couleurs sont aussi un moyen de protection contre les différents prédateurs. Ils peuvent aisément se fondre dans la végétation.

Le jaune est aussi à l’honneur, on peut en voir sur leur cou, leur tête et leur bas-ventre.
Cet oiseau nocturne vit sur le sol. Il se nourrit principalement de fruits, de fleurs, de feuilles, de graines… Il est exclusivement végétarien. Il doit donc grimper sur les arbres (cet oiseau est aussi le meilleur grimpeur de tous les perroquets au monde) pour se nourrir.

C’est aussi un grand marcheur. En une nuit, il peut parcourir plus de 30 hectares grâce à ses pattes robustes. Enfin, la touche finale de ce bel oiseau sera attribuée à son bec qui est orné d’un magnifique bleu clair.

Aire de répartition du kakapo

Localisation

Autrefois, cet oiseau était l’un des plus répandus en Nouvelle-Zélande. La colonisation européenne au début du XIXème siècle a fortement fait chuter sa population. Heureusement, le perroquet a survécu malgré toutes les menaces apportées par l’être humain (chiens, chats, hermines…). Grâce à la CITES, le kakapo fait l’objet d’un plan de sauvegarde mené par le département de conservation néo-zélandais. Il est localisé dans des îles protégées qui sont :

  • Codfish Island
  • Anchor Island
  • Maud Island
  • Fiordland
  • Little Barrier Island

Menaces

Depuis l’arrivée des premiers Européens, l’espèce a connu un fort déclin. Plusieurs causes à cela, notamment l’introduction d’hermines, de chiens, de chats et de deux espèces de rats.

Le kakapo est un perroquet de nuit. En journée, il se réfugie dans des petits trous afin de se cacher des prédateurs. Mais le réel danger apparaît lorsqu’il sort pour s’alimenter en pleine nuit en grimpant aux arbres. C’est à ce moment que les prédateurs tentent de l’attaquer et, comme il ne peut pas voler, il lui est difficile de s’échapper ou de se protéger.

Mais ce ne sont pas les seuls coupables. La déforestation et la chasse (dorénavant prohibée) ont été des acteurs majeurs dans la régression de l’espèce.

Couple de kakapo mangeant des baiesAutre danger à la sauvegarde du kakapo : sa reproduction compliquée. Les chaleurs des femelles varient selon l’abondance d’un fruit très spécifique, celui de l’arbre-rime (endémique de Nouvelle-Zélande). En effet, elles ne cherchent à s’accoupler que lorsqu’elles en sont rassasiées, soit dans le meilleur des cas tous les deux ans mais bien souvent tous les cinq ans.

Pour séduire les femelles, les mâles lancent des cris retentissants, émis du thorax, qui attirent les partenaires potentielles. Le mâle a la capacité de contenir une grande quantité d’air dans son thorax afin de déclencher une grande détonation qui peut être entendue à plus de 8 kilomètres à la ronde.

Effort de conservation

Des scientifiques ont retracé l’histoire de ce perroquet endémique de la Nouvelle-Zélande. Le constat est sans appel : l’espèce est au bord de l’extinction. Par conséquent, le kakapo a été référencé dans l’annexe I du CITES. Cela signifie que l’espèce est désormais protégée à l’échelle internationale.

Le kakapo se déplaçantLes autorités néo-zélandaises ont débloqué des fonds (plusieurs millions d’euros) pour sauvegarder cet oiseau. Les scientifiques ont décidé d’introduire l’espèce sur différentes îles.
Des opérations y ont été menées afin de proposer un habitat propice au perroquet (dératisation, mise en place de zones privées…).

Ce plan de sauvegarde s’avère efficace si on regarde les chiffres de recensement de l’animal. En 2014, 130 kakapos (environ 60 femelles et 64 mâles) sont comptabilisés. Et en 2019, ils sont 147 adultes.

Les scientifiques expliquent que la survie de l’espèce dépend de ce seul programme de sauvegarde. L’espèce est donc toujours menacée mais la situation n’est plus aussi désespérée.

Les médias ont aussi joué un rôle primordial pour la conservation du kakapo. Un film a été tourné par l’acteur britannique Stephen Fry en 2009 (« Dernière chance de les voir ») en l’honneur du perroquet. Un extrait de ce documentaire a fait le buzz sur Youtube en montrant un mâle qui essayait de s’accoupler avec un scientifique. Cette vidéo a été visionnée par plus de 4 millions d’internautes ! Grâce à ce coup de publicité, beaucoup de dons ont été versés et cela a permis aux équipes sur le terrain de bénéficier de plus de moyens.

NB : Pour en savoir plus ou faire un geste pour la sauvegarde du kakapo vous pouvez vous rendre sur le site néo-zélandais kakapo recovery.

par Geoffrey Bourgain

Dans la même rubrique

  • Le kiwi d’OkaritoLe kiwi d’Okarito
  • La colombe de GrenadeLa colombe de Grenade
  • L’aigle des PhilippinesL’aigle des Philippines
  • Le grèbe mitréLe grèbe mitré
Tweetez
Partagez
Enregistrer1
Partagez441
442 Partages

5 Réponses to “Le kakapo”

  1. 22.05.2020

    José FRASELLE Répondre

    J’adore tous les oiseaux mais principalement les psittacidés.
    L’homme prédateur est-il encore conscient de la destruction
    et de l’extinction de tant d’espèces ? Pour l’amour de la
    nature et des animaux, je vous demande avec la plus grande
    insistance de respecter tous les lieux où vivent ces oiseaux
    qui ne font aucun mal à l’homme. Respectez la nature et les
    animaux, c’est mon cri d’alarme ! Protégeons les animaux en
    voie d’extinction et rendons-leur le droit à la vie normale !

« Older Comments

Laisser une réponse Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont suivis d'un *


*
*

Newsletter

Dossiers

Les salamandres de France
Les différentes espèces de salamandres présentes en France
Les réserves de biosphère en France
Les réserves de biosphère en France
Les crocodiles les plus menacés au monde
Crocodiles les plus menacés au monde
Les petits mammifères de France
Petits mammifères de France

Voir tous les dossiers

Formez-vous pour travailler avec les animaux

Informations IFSA

Le saviez-vous ?

Triton ou salamandre, quelles différences ?
Triton ou salamandre, différences
Les araignées ne sont pas des insectes
Différences entre araignées et insectes
Non, toucher un oiseau tombé du nid ne le condamne pas à coup sûr
Oiseau tombé du nid, que faire ?

Voir tous les articles

Lexique - Newsletters - Mentions légales - Contact