Chassé par des braconniers, tué en représailles par des éleveurs, acculé par une déforestation galopante… Le jaguar a aujourd’hui disparu de la moitié de son aire de répartition historique. Mais le vent pourrait changer grâce à une coopération inédite entre tous les pays où il vit.
Jaguar 2030 : des mesures de conservation plus fortes
Réunis en Egypte à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP 14), dix-huit pays d’Amérique latine (Argentine, Belize, Bolivie, Brésil, Colombie, Costa Rica, Equateur, Guatemala, Guyana, Guyane, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Suriname et Venezuela) ont donné un coup d’accélérateur à la conservation du jaguar. Une feuille de route vient en effet d’être publiée, faisant suite à la déclaration « Jaguar 2030 de New York » lancée en mars 2018 par quatorze pays sud-américains.
Favoriser une coopération internationale
De nombreux Etats où vit le jaguar ont déjà mis en place des plans nationaux d’actions et des programmes de sauvegarde pour protéger ce grand félin. Tous consistent principalement à identifier les individus, à les localiser pour établir des couloirs sécurisés pour leurs déplacements et à tout faire pour atténuer les conflits avec l’Homme. Mais pour gagner en efficacité, la coopération entre les différents Etats est une priorité. C’est là tout l’objectif de cette feuille de route. Cela passe par exemple par un échange d’informations entre pays, une harmonisation des mesures prises, un partage d’expériences pour en apprendre plus sur l’espèce (son mode de vie et ses menaces), le financement partagé des aires protégées, etc. Le tout, en collaboration avec les associations et ONG investies sur le terrain ainsi qu’avec les populations locales.
Renforcer le couloir jaguar
La population sauvage du jaguar est fortement fragmentée. Sa préservation passe donc par la création de passages sécurisés entre chacun de ces groupes de façon à ce qu’aucun ne soit totalement isolé. Cet axe de travail est particulièrement important pour la reproduction et ainsi éviter autant que possible les risques de consanguinité. Les principales populations de jaguars identifiées sur le territoire sud-américain sont aujourd’hui reliées les unes avec les autres par ce qu’on appelle le « couloir jaguar ». Grossièrement, il s’étend du Mexique à l’Argentine, mais il s’agit en réalité de plusieurs passages connectant les différents groupes de jaguars. L’un des principaux objectifs de la nouvelle feuille de route « Jaguar 2030 » consiste à sécuriser davantage ces couloirs. Pour cela, les pays se sont engagés à agir sur 30 zones prioritaires d’ici 2030.
Sauvegarder le milieu naturel du jaguar
Les pays signataires espèrent que la conservation du jaguar aura un impact positif global sur tous les écosystèmes dans lequel il vit. Et, donc, sur de nombreuses autres espèces menacées.
Une journée mondiale le 29 novembre
Cerise sur le gâteau, le jaguar a désormais droit à sa propre journée internationale le 29 novembre. Celle-ci vient d’être créée de concert par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds mondial pour la nature (WWF), la Wildlife Conservation Society (WCS), Panthera et des représentants de gouvernements. Son but : sensibiliser le public quant à l’importance de ce félin pour la biodiversité et les écosystèmes dans lesquels il vit. Des efforts qui, espérons-le, aideront à réduire les conflits entre l’homme et cet animal, encore nombreux en Amérique latine.
par Jennifer Matas
1 réponse to “L’Amérique latine s’unit pour sauver le jaguar de l’extinction”
31.12.2021
patricebez74200@gmail.comBonjour⏰
Belle initiatives collectives pour protéger ce gros chats qui hélas comme Trop d Espèces a perdu son Habitat. Aussi Ensemble mobilisons
Nous pour Un meilleur plus Respectueux du Vivant…..
Patrice.