Le 24 juin, c’est la Journée mondiale des grands singes. L’occasion de rendre hommage à cette famille de mammifères à laquelle appartient Homo Sapiens et, surtout, de rappeler les menaces qui pèsent sur la quasi-totalité des espèces qui la composent.
La famille des grands singes
Nous désignons souvent les grands singes comme nos lointains cousins, rappelant ainsi que notre espèce – Homo Sapiens – a un ancêtre commun avec eux. D’ailleurs, certains d’entre eux partagent 98 % de notre patrimoine génétique. En réalité, l’homme fait partie de cette grande famille des hominidés. Mais il est le seul à ne pas être considéré comme menacé d’extinction.
La famille des grands singes se compose :
- En Afrique : des gorilles, des chimpanzés et des bonobos ;
- En Asie : des orangs-outans et des gibbons. Ces derniers appartiennent en fait à la famille des hylobatidés, considérée le plus souvent comme faisant partie des grands singes ;
- Partout sur Terre : des humains.
Les grands singes se distinguent des autres singes par l’absence de queue et une dentition particulière.
Des primates au bord de l’extinction
Comme de nombreux autres primates, et notamment les lémuriens de Madagascar dont 95 % des espèces sont menacées, les grands singes sont eux aussi dans une situation alarmante.
Prenons les gorilles, par exemple : les deux espèces – le gorille de l’Est et le gorille de l’Ouest – sont en danger critique d’extinction (CR), dernier stade avant la disparition à l’état sauvage. Seule une sous-espèce de l’Est – le gorille des montagnes (Gorilla beringei beringei) – a vu sa situation s’améliorer tout récemment, en passant dans la catégorie « en danger » (EN) de l’UICN.
La famille des orangs-outans ne se porte guère mieux. Les trois espèces – orang-outan de Bornéo, orang-outan de Sumatra et orang-outan de Tapanuli – sont elles aussi en danger critique (CR).
Quant aux bonobos et aux chimpanzés, de proches cousins séparés par l’évolution et le fleuve Congo il y a environ 1,5 million d’années, la situation est également préoccupante. Les bonobos sont en effet en danger d’extinction (EN) et leur population, estimée à 20 000 individus, continue de décliner. Le chimpanzé est lui aussi en danger (EN). Sa population serait passée de 2 millions d’individus au début du 20e siècle à seulement 340 000 aujourd’hui.
Les principales menaces
Pour comprendre comment la situation des grands singes a pu se détériorer à ce point en l’espace de quelques décennies, nul besoin de chercher bien loin. Toutes les principales menaces qui pèsent sur ces espèces ont un point commun : elles sont causées par la main de l’homme.
Le braconnage
En tête de liste pour les espèces d’Afrique, se trouve le braconnage. Le plus souvent, ces singes sont chassés pour leur viande. La viande de brousse, comme on l’appelle, est très répandue sur les étals des marchés et représente pour une part importante de la population l’une des principales sources de protéines. Rien que dans le bassin du Congo, où vivent des gorilles, des chimpanzés et des bonobos, on estime que 5 à 6 millions de tonnes de viande de brousse sont consommées chaque année.
Les gorilles, et surtout les grands mâles, sont également tués pour certaines parties de leurs corps comme le crâne, les crocs, les os ou encore les mains. Elles sont ensuite transformées en objets décoratifs ou en souvenirs pour les touristes.
Enfin, les braconniers tuent parfois les adultes pour récupérer les petits et les revendre en tant qu’animaux de compagnie. Cette menace touche particulièrement les chimpanzés et les gibbons.
La déforestation et les maladies
Parmi les pires menaces pensant sur les grands singes se trouve également la déforestation. La forêt est l’unique habitat naturel dans lequel vivent ces primates. Ils y trouvent de la nourriture, un abri pour élever leurs petits et ils ne pourraient survivre sans elle. Or, le développement des cultures (dont l’huile de palme en Asie du Sud-Est), des activités minières et les coupes de bois empiètent de plus en plus sur leur milieu.
Les maladies déciment également certains groupes de grands singes. Ebola, par exemple, peut se montrer particulièrement virulent sur les populations de gorilles, de chimpanzés et de bonobos. Depuis les années 1990, il a ainsi causé la disparition d’un tiers des gorilles et des chimpanzés dans la nature, rapporte l’Institut Jane Goodall.
par Jennifer Matas
1 réponse to “Braconnage, déforestation, trafic : les grands singes sont au bord de l’extinction”
02.07.2019
GouroffL’humain est trop con pour s’apercevoir qu il disparaitra après on bouffera des billets de banque on boira du pétrole l’humain est une merde sans cervelle et on a beau donner l’alerte tous les gouvernements s’en foutent du moment qu’ils ont tous leur confort qui ne durera pas à bon entendeur, salut.