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Le pari fou de 7 ONG pour ré-ensauvager le monde

Par Jennifer Matas | Publié le 19.12.2019 à 13h03 | Modifié le 23.12.2019 à 5h31 | 0 commentaire
Rewild veut racheter un zoo et ré-ensauvager le monde

C’est tout à fait inédit dans le monde des parcs animaliers : des ONG de défense de la faune veulent racheter un zoo pour libérer les animaux et transformer l’établissement en un centre d’accueil pour les animaux issus de trafic et de soin pour la faune sauvage locale. Rassemblées sous le nom Rewild, Sea Shepherd France, Centre Athénas, One Voice, Wildlife Angel, Hisa et Le Biome ont annoncé la nouvelle mercredi 18 décembre. Deux jours avant, le 16 décembre, elles ont  signé un accord en vue de racheter le zoo de Pont-Scorff, en Bretagne.

Les trois axes du projet de Rewild

« C’est une première mondiale : un vent nouveau souffle sur le monde des zoos », s’est félicité la coalition d’associations Rewild sur sa page Facebook. Son projet, soutenu notamment par le journaliste Hugo Clément – qui a récemment lancé son émission Sur le Front sur France 2 – et Stéphane Bern, poursuit un but d’ampleur : ré-ensauvager le monde.

Libérer les animaux de Pont-Scorff

« En 40 ans, nous avons exterminé 60 % des animaux sauvages de la planète. Aujourd’hui, l’homme et les animaux qu’il a domestiqués (animaux de ferme et animaux de compagnie) représentent 97 % des mammifères », commente Rewild. C’est pour inverser cette tendance et rendre le monde plus sauvage, comme cela était auparavant, que ces associations ont décidé d’agir.

En rachetant le zoo de Pont-Scorff, elles entendent rendre leur liberté aux plus de 500 animaux actuellement locataires des lieux. Parmi eux, de nombreuses espèces différentes dont des lions, des manchots du Cap, des rapaces, des rhinocéros, des girafes, des éléphants, etc.

Dans l’idéal, ces animaux devraient être renvoyés dans leur pays d’origine afin de rejoindre des sanctuaires et renouer avec la vie sauvage ou semi-sauvage. Mais la réintroduction d’animaux nés en captivité est complexe, et Rewild en a conscience. « Nous analyserons la situation de chaque animal au cas par cas avec pour priorité un retour à la nature si possible », nuance la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.

D’ailleurs, l’Association française des parcs zoologiques (AFdPZ) a rappelé dans un communiqué que « lorsque cela est possible, une fois le biotope protégé, les menaces éradiquées, et avec l’accord des communautés locales du pays concerné, les zoos organisent (déjà) des réintroductions. […] Ce type d’actions se fait sous conditions scientifiques strictes et suit les recommandations de l’UICN. Les individus sélectionnés, notamment sur des critères d’origine, d’âge, de comportement, et de conditions physiques, font l’objet de surveillance sanitaire stricte et d’un protocole d’acclimatation in situ. Cependant les réintroductions ne constituent qu’un des aspects de la conservation des espèces. »

Ouvrir un centre d’accueil pour les animaux saisis

animaux zoo de Pont-Scorff

Lion au zoo de Pont-Scorff en 2016.

Une fois les animaux du zoo relocalisés, le projet de Rewild entrera dans une deuxième phase : celle de sa transformation. Le zoo de Pont-Scorff devrait être rebaptisé Rewild Rescue Center et offrir un lieu adapté à tous les animaux saisis par les autorités et issus de trafic. C’est déjà ce que peuvent faire par exemple l’association Tonga Terre d’Accueil en Rhône-Alpes ou La Tanière près de Chartres.

Mais un nouveau centre d’accueil ne sera pas de trop face aux besoins. Récemment, les cas de saisies de grands félins en bas âge se sont multipliés en France. Plus globalement, ce commerce illégal pèse lourd : « entre 150 et 200 milliards de dollars », rappelle Rewild. Et toutes les espèces sont susceptibles d’être concernées.

« En plus de ce fléau mondial, sur l’ensemble du territoire européen, des établissements ou des particuliers détenant des animaux sauvages en captivité (zoos, cirques, etc.) se les voient confisquer pour des raisons financières ou réglementaires. Faute de lieu pour accueillir les animaux, ces derniers sont replacés dans des conditions de captivité souvent déplorables ou pire, sont laissés aux trafiquants. »

Avec son nouvel établissement, Rewild veut donner aux autorités les moyens de saisir les animaux et de pouvoir les orienter vers un lieu de transition qui leur offre enfin une possibilité de retour vers leur milieu naturel ou, a minima, vers des sanctuaires adaptés à leurs besoins.

Créer un centre de soin pour la faune sauvage locale

Phoque gris en France

Phoque gris sur les plages du Nord de la France.

Rewild Rescue Center devrait aussi accueillir la faune locale sauvage et lui apporter les soins nécessaires lorsque celle-ci est blessée. Plusieurs centres de soins de la faune existent sur le territoire, comme celui d’Hegalaldia au Pays Basque par exemple, mais là encore, les besoins sont nombreux et les moyens souvent insuffisants.

Au total, l’établissement aura besoin d’environ 100.000 € par mois pour fonctionner correctement. Pas question toutefois de poursuivre une activité « zoo » en tant que telle. Rewild préfère envisager d’autres pistes pour gagner de l’argent, comme par exemple des rencontres virtuelles avec les animaux sauvages – qui ne seront pas présentés au public –, une boutique, un restaurant végétalien ou encore un centre de formation.

600.000 € pour finaliser l’achat

Avant que ces projets ne voient le jour, Rewild doit encore réunir la somme 600.000 € d’ici le 31 mai. « Faute de quoi, le zoo devra être restitué à son propriétaire », précisent les ONG. Pour les aider, elles lancent un appel aux dons.

Une cagnotte est en ligne sur le site Go Fund Me pour recueillir les participations de tous. A l’heure où nous écrivons ces lignes, soit au lendemain de l’annonce de ce projet, plus de 200.000 € – soit un tiers de l’objectif – ont déjà été collectés*. Un signal plus que positif pour sa concrétisation !

Reste un point à éclaircir : l’avenir des 17 salariés du zoo de Pont-Scorff. Après avoir frôlé la liquidation en 2017, l’établissement a été repris par Sauveur Ferrara, propriétaire de deux autres parcs animaliers français. Mais depuis cette reprise, d’autres difficultés sont venues s’ajouter aux problèmes financiers. Des postes ont été supprimés, des personnes ont été licenciées et le personnel s’est même mis en grève en 2018.

Avec la reprise par Rewild, quel sera leur avenir ? D’après l’AFP citant Lamya Essemlali, tous les salariés du zoo de Pont-Scorff seront repris « s’ils souhaitent tenter l’aventure ». Interrogés par Espèces Menacées au lendemain de l’annonce, les soigneurs animaliers se montrent toutefois prudents et de nombreuses questions demeurent. Des réponses devraient leur être apportées le 20 décembre, lors d’une réunion avec tout le personnel.

[Mise à jour : la totalité de la somme nécessaire au rachat du Zoo de Pont-Scorff a été récoltée en 5 jours. La cagnotte reste ouverte Le 23 décembre, elle dépasse les 650.000 €]

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